Deux recours contentieux déposés contre la gare TGV de Manduel
Lien dans le
recueil 4e trimestre 2017 |
Lien sur une page
séparée |
16 décembre 2017 |
info suivante => |
Le jeudi 14 décembre 2017, France Nature Environnement - Languedoc Roussillon (FNE-LR, fédération régionale d'associations de défense de l'environnement) et ASPIC (association locale nîmoise) ont tenu une conférence de presse au café de la Grande Bourse, à Nîmes.
FNE-LR attaque, devant le Tribunal administratif de Nîmes,
l'«autorisation unique» de la gare TGV, au titre du Code de
l'environnement. Les raisons sont notamment d'ordre
environnemental (comme la destruction d'une zone naturelle
protégée qui héberge une bonne partie des derniers individus d'une
espèce d'oiseau menacée de disparition en France, l'outarde
cannepetière, ou encore les risques de pollution de la grande
nappe phréatique située sous le projet): les conditions exigées
pour autoriser de tels impacts environnementaux ne sont pas
réunies, notamment parce qu'il n'est pas prouvé que le projet soit
d'une importance essentielle, qu'il n'y ait pas d'alternative, et
que les impacts environnementaux soient compensés.
ASPIC attaque pour sa part, devant le même tribunal, la déclaration d'utilité publique (DUP) de la gare TGV, au motif de l'absence de pertinence du projet.
Derrière ces recours, on repère clairement le procès contre le «saucisonnage» des grands projets, largement dénoncé par la Cour des Comptes, par le Conseil d'État, par la Cour de Justice de l'Union Européenne, et par d'autres institutions encore. En l'occurrence, le «saucisonnage» se traduit de plusieurs façons:
- sur l'utilité: le contournement ferroviaire (CNM) obtient la
DUP en raison de son utilité pour le fret ferroviaire; mais
ensuite, on explique qu'il faut y ajouter la gare TGV de la
Mogère faute de quoi le CNM serait inutile; puis qu'il faut
absolument ajouter la gare TGV de Manduel faute de quoi la gare
de la Mogère serait inutile.
- sur les impacts: les impacts du CNM sont déjà très élevés mais
ils devaient s'arrêter à ce qui était prévu. Or il est question
d'ajouter une gare TGV avec ses parkings. Et pire encore, un
projet de zone d'activités (la ZAC Magna Porta, d'ailleurs mal
embouchée semble-t-il) s'annonce sur près de 300 hectares, sans
que ses impacts ne soient étudiés: ni sur l'espace occupé, ni
sur les risques de pollution et l'écoulement des eaux, ni sur
les accès routiers (pollution et bétonnage à prévoir). L'impact
total de la gare TGV de Manduel est donc très fortement
sous-estimé.
=> La conférence de presse a été reprise dans un long article du site internet Objectif Gard le 15 décembre 2017, et dans un sujet vidéo de la chaîne ViàOccitanie (ex-TV Sud) le 14 décembre 2017.
info suivante => |