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Conseil municipal de Montpellier du 22/06/2016, avis sur les autorisations Loi sur l'Eau, projet Parc de la Mogère

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La ville de Montpellier doit donner un avis, au titre de la Loi sur l'Eau, sur le projet «Parc de la Mogère» de la Métropole de Montpellier, consistant à créer des bassins de rétention pour réduire les risques d'inondation provoqués en aval par la construction des parkings de la gare de la Mogère sur la zone inondable du Nègue-Cats.

En résumé:
  • France Jamet (FN) conteste différents points
  • Jean-Pierre Moure (PS) défend la gare de la Mogère et dénonce le risque d'arrêt du projet
  • Stéphanie Jannin (pro-Saurel, adjointe à l'urbanisme) dénonce l'absence d'achat de terrains autour du projet de gare de Manduel par l'Établissement Public Foncier de la Région, présidé par le conseil régional Christian Dupraz (EELV), en charge des États Généraux du Rail.
  • Philippe Saurel (ex-PS) réitère ses affirmations habituelles et ses menaces de procès, parlant de 100 M€ de dépenses, et voit la Mogère à 500 m de la mairie (plus de 2 km en réalité)
  • France Jamet (FN) décrit une région où tout s'effondre, réclame une LGV Montpellier-Perpignan ou Montpellier-Toulouse, et dénonce la gare de la Mogère (gare dont elle refusait pourtant l'arrêt lors du conseil régional du 26/05/2016)


Verbatim


Philippe Saurel (maire de Montpellier, ex-PS) : Affaire 9, Parc de la Mogère, secteur Port-Marianne, avis de la ville sur le dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau. Si personne ne demande la parole, je mets aux voix. Contre. Abstention. Ah pardon… Alors Mme Jamet a demandé la parole, et M. Moure.

France Jamet (conseillère municipale, FN) : Oh moi c’est juste un questionnement, qui ne sera pas hors-sujet, et je ne parlerai pas longtemps non plus.

Philippe Saurel : Ne cassez pas le micro, aussi, hein !

France Jamet : Non mais oh, eh !
Non juste un petit questionnement, parce qu’on ne va pas revenir… Évidemment nous allons voter contre globalement. Voyez, je ne comprends pas pourquoi vous continuez..., je ne comprends plus rien, voilà.
Alors qu’est-ce que vous allez faire, de la Mogère : on y va, on n’y va pas, on le fait, on ne le fait pas, c’est bien, ce n’est pas bien ?

Philippe Saurel : Je vous répondrai après.

France Jamet : Je tourne les pages des quotidiens, etc… Et chaque fois je vois une version différente, et là je vois que vous continuez. Alors déjà, vous notez ce que je vous avais dit, c’est-à-dire qu’il faut réduire sensiblement les risques d’inondation. Donc ça confirme qu’effectivement il y a des difficultés et des problèmes d’inondation sur la Mogère. Mais donc puisque ça revient là, moi j’aimerais bien savoir ce qu’il en est de la gare de la Mogère et de ce quartier.

Philippe Saurel : D’accord. Eh bien je vais vous répondre. Mais je vous rassure sur ce point, l’autorité organisationnelle des transports, c’est la Région, dans laquelle vous siégez. Mais je vais vous répondre, mais je vais vous répondre sur la Mogère, sans problème. M. Moure ?

Jean-Pierre Moure (conseiller municipal, PS, ex-président de l’Agglomération de Montpellier) : Oui Monsieur le Maire, chers collègues élus. Je pense qu’on peut se féliciter de cette délibération. Délibération qui est sous couvert d’une certaine technicité, qui est celle de la Loi sur l’Eau, des mesures à prendre pour l’environnement pour un équipement qui est important, c’est celui de la Mogère, et c’est ciblé dans cette délibération sur le projet de la Mogère.

Alors je pense qu’il est bon qu’on l’aborde, et que vous proposiez effectivement de voter cette délibération dans un sens positif, et nous voterons cette délibération.

Je dois dire que, c’est rappelé dans la délibération, il y a une étude d’ensemble qui a été validée par l’État, en 2014 [NB : par une lettre de la DDTM34 du 27/03/2014 en réponse au « Schéma directeur du Nègue-Cats » envoyé la veille par l’Agglomération], validée dans le prolongement d’un certain nombre de réalisations nécessaires à mettre en place, non pas parce qu’elle était, ex-abrupto, euh, inondable, mais parce qu’il est normal, sur un équipement de ce type, qu’on vérifie par rapport aux modifications de l’état des lieux initial, ce qu’il convient de faire pour compenser et pour assurer, effectivement, la pérennité des lieux. C’est fait, avec les contraintes liées à l’autoroute [NB : A9 bis], partenaire ASF, le Contournement Nîmes-Montpellier, c’est le ferroviaire, la gare de la Mogère, et puis la Métropole, et puis la ville de Lattes qui est concernée par rapport à la situation aval au niveau de Champollion et d’autres sites.

Donc tout ceci a été validé en son temps par l’État, et aujourd’hui on a à délibérer sur l’avis de la ville sur ce volet de l’environnement. Mais à travers cette délibération, c’est aussi l’occasion, je pense, de replacer le sujet dans un cadre d’objectivité dont je pense qu’il doit se situer aux antipodes de ce que j’appellerai le « delirium tremens » auquel on assiste et que l’on entend depuis quelques mois, de la part d’un certain nombre d’interlocuteurs, qui sont contre le développement et la réalisation de la gare de la Mogère, et sa sortie de terre, alors que les rails sont pratiquement en place et que le cadre de la gare commence à être bien visible.

Avec ce dossier, je crois qu’on se situe sur des enjeux importants, des réalisations qui ont un effet, j’ose dire centenaire, et non pas à 3 ans comme j’ai pu l’entendre, sur le fait que la gare Saint-Roch ne serait pas saturée dans les 3 ans qui viennent. Dans ce genre de dossier, on se situe sur le grand temps qui est devant nous, et à un certain moment il faut se positionner, il faut réfléchir, il faut étudier, il faut choisir (ça a été fait), tous les partenaires ont eu à se prononcer sur le choix, ils l’ont fait, et je crois qu’on n’est pas à 3 ans, on est à plusieurs décennies, et très certainement le siècle à venir.

La Mogère, je tiens à le dire également, elle ne s’oppose pas à Saint-Roch… La Mogère (…au centre-ville), elle complète Saint-Roch, elle le renforce, avec ne serait-ce que le dégagement de tronçons importants pour le déplacement des gens sur les TER. Avec des faisceaux qui seront libérés par la réalisation de la gare Mogère et la ligne grande vitesse. Elle est également, ce que j’appellerai le 2e pilier de l’organisation des transports de la grande métropole montpelliéraine du XXIe siècle, à proximité directe de l’aéroport, à proximité directe de l’A9 [NB : l’A9 bis passe en effet au bord de la gare de la Mogère, mais sans qu’aucun échangeur puisse y être réalisé] et du futur boulevard urbain [NB : l’actuelle A9], et du schéma global de transports qui est mis en place avec entre autres les tramways [NB : projet de prolongement de la ligne 1].

Et c’est une chance que d’avoir en un lieu, qui n’est pas celui d’un lieu betterave comme certaines gares au début de la réalisation des TGV, mais qui est à proximité directe du cœur de ville, dans ce que j’appellerai un binôme, où on retrouve tous les moyens de transport, selon la diversité des choix des usagers, que ce soit pour les loisirs, que ce soit pour le travail, que ce soit pour le fait d’avoir à rejoindre leur domicile ou leur lieu d’activité.

Et c’est une étude d’environnement qui nous est soumise, et qui a réuni les éléments d’anticipation nécessaires pour que les aménagements de prévention et les compensations hydrauliques utiles soient en place au moment de la mise en fonctionnement de ce dossier.

Je voudrais dire également que, il ne faudrait pas qu’on se trompe, sur l’importance de cet enjeu. À partir du moment où on évoque également la ligne Montpellier-Perpignan, les Marseillais d’un côté, et les Toulousains, ils nous observent, en rigolant avec beaucoup d’ironie. C’est-à-dire que, si on plante la Mogère, on va accélérer indiscutablement la liaison Bordeaux-Hendaye [NB : via Dax], et Bordeaux-Toulouse qui a été accordée il y a quelques mois dans le plan d’investissement annuel.

Et de l’autre côté, c’est couper aussi Montpellier de l’arc sud Méditerranée qui va de Toulouse à Montpellier, Marseille, Nice, dont entre parenthèses l’ancien ministre Mariani, quand il a autorisé, et je tiens à le saluer d’ailleurs, le passage à la réalisation de l’autoroute, était aussi très ouvert à ce genre de moyen de déplacement suivant, au sud, de manière transversale par rapport à l’axe Francfort-Séville qui correspond à la ligne grande vitesse.

Donc il est important de ne pas se tromper par rapport à ce dossier. Alors là on a affaire à plusieurs interlocuteurs. S’agissant de la gare de Manduel, entre autres, qui est un peu ce rôle de binôme, ambivalent avec la Mogère, puisque entre autres les collectivités ont cofinancé, et Manduel, et la Mogère, je crois que la Région, et sa majorité politique exécutive, elle se doit d’être à la hauteur du respect des engagements pris antérieurement. On est en République, on est dans un pays qui honore, quels que soient ses responsables successifs, les engagements pris : c’est sa responsabilité. La SNCF et RFF également, les enjeux sont importants, et là on a affaire au premier jet, le deuxième viendra de manière beaucoup plus importante avec la réalisation du tronçon Montpellier-Perpignan, et le tour de table auquel il faudra procéder.

Les Gardois du Département, et les Gardois de la Métropole, il faudra aussi qu’ils se mettent à jour, qu’ils se mettent à jour du train du XXIe siècle, parce que je crois qu’à force de retarder l’échéance, on plante l’ensemble… on pourrait planter l’ensemble du dispositif, qui est utile à tous les citoyens de la nouvelle grande région, dont le nom ne va pas tarder à sortir.

Le Préfet, quant à lui, doit insister sur l’affirmation de l’intérêt général lié à des infrastructures de cette importance.

Quant à vous, Monsieur le Maire, Monsieur le Président aussi, puisque le lien Ville-Métropole est intimement lié, il vous appartient bien entendu de pousser à la sortie de ce dossier, et pousser l’ensemble des interlocuteurs concernés, pour que les intérêts de Montpellier ne soient pas bradés. Parce que là, on se situe sur la comparaison, vous l’avez fait après sur le plan financier, je crois que c’est important effectivement, mais là on se situe, dans les mois qui viennent, sur la comparaison entre ce dont sont dotées ou ne sont pas dotées les grandes métropoles françaises.
Et la Mogère, c’est le cœur d’un dispositif qui est incontournable par rapport à ça.

Alors après, nous pourrons évoquer mais je l’ai déjà cité rapidement, je ne veux pas être trop long, les décisions que l’on aura à prendre par rapport à Montpellier-Perpignan, mais si les accords devaient être aussi laborieux que l’espèce de palinodie [NB : rétractation, volte-face] qu’on observe et qu’on voit, on peut être quand même suffisamment inquiet. Enfin moi j’espère quand même, je suis d’un naturel optimiste, dans cette région, pour une fois enfin, on comprendra qu’il vaut mieux se rassembler, plutôt que, en quelque sorte, se faire damer le pion par d’autres, qui n’attendent que ça pour nous affaiblir.

Voilà, et je sais que dans cette situation, dans ce dossier, nous sommes très proches par rapport à ce qu’il faut faire pour éviter quelque chose qui serait inacceptable, par rapport à ce qu’a été l’engagement public de l’État, de la Région, de l’Agglomération devenue Métropole, des villes concernées, et bien sûr des interlocuteurs de services publics que sont RFF et la SNCF.
Voilà ce que je voulais dire par rapport à ce dossier. Nous le voterons des deux mains, bien entendu.


Philippe Saurel : Merci M. Moure, et je partage votre point de vue sans réserve. Mais je vais y revenir après, parce qu’il y a des choses qu’il faut dire. Mme Jannin ?

Stéphanie Jannin (adjointe à l’urbanisme) : Oui M. Moure, je vous remercie pour votre intervention, et je note la question de l’intérêt des Montpelliérains, que nous avons à sauvegarder dans cette question de la gare de la Mogère, et Monsieur le maire vous avez eu plusieurs occasions de rappeler l’imbrication entre le projet Manduel et le projet Mogère, et nous savons aujourd’hui que le projet de la Mogère n’est pas valable si le projet de Manduel n’est pas fait concomitamment et le plus rapidement possible.

Par ailleurs, l’Établissement Public Foncier, qui est présidé par M. Dupraz, qui est en charge des États Généraux du Rail, membre d’Europe-Écologie-Les-Verts, l’Établissement Public Foncier est chargé aujourd’hui de tout le travail foncier sur la gare de Manduel, c’est-à-dire l’achat des terrains pour commencer ce projet, et du moins rentrer le plus vite possible en phase opérationnelle. Eh bien aujourd’hui, cette prospection foncière, ce travail foncier, ces achats fonciers, sont bloqués par le président Dupraz, et donc le projet de Manduel reste concrètement dans les faits au point mort. Donc dans l’intérêt des Montpelliérains et de Montpellier, nous demandons à Mme Delga de surveiller ses alliés qui président des instances aussi importantes que l’Établissement Public Foncier.


Philippe Saurel : Merci Mme Jannin, je partage également votre point de vue. Parce que si on n’achète pas par l’EPF les terrains voisins de la gare, on ne peut pas gérer toute la connexion viaire, qui est de la compétence Agglomération et Département Gard. Je connais l’intérêt du président Yvan Lachaud pour accélérer le dossier, et d’ailleurs j’ai eu avec lui, lundi matin, une réunion à Nîmes pour en parler, à la première heure. Je rappelle que, comme l’a précisé Mme Jannin, la gare de la Mogère ne pourra fonctionner que si la gare de Manduel est connectée avec elle. Et pour être connectée, il faut encore qu’elle soit construite. Si on a un gap [NB : écart de temps] trop important entre la finition de la Mogère et la finition de Manduel, on risque de fabriquer une gare de 135 millions d’euros pour 2 TGV par jour pendant 5 ans, et ça c’est pas acceptable. Et si c’était le cas, et je sais M. Moure que vous êtes sur la même ligne, parce que vous aviez prévu le coup en inversant, Nîmes-Montpellier, la présence dans les conseils de pilotage des deux gares [NB : peut-être référence au financement croisé de 1 M€, de l’agglo de Montpellier pour la gare de Manduel, et de l’agglo de Nîmes pour la gare de la Mogère], eh bien je demanderais au titre de la Métropole le remboursement des 100 millions d’euros [NB : lesquels?], parce que il n’y a aucune raison qu’on laisse ainsi pourrir l’argent public. Donc je demande à chacun d’être responsable. Et il faut que Mme Delga regarde de près le dossier, et qu’elle regarde que l’EPF, qui est responsable de l’acquisition des terrains qui sont autour de la gare et qui sont nécessaires et utilisables pour créer les accès (Agglomération et Département du Gard), eh bien ils puissent être acquis, parce que s’ils ne sont pas acquis, on fera une gare au milieu de rien du tout.

Et d’ailleurs, le permis de la gare, il n’est pas encore déposé. Et une gare comme celle de Manduel, il faut compter un an de traitement du permis et puis, même si on la réduit un peu [NB : en supprimant les voies d’évitement TGV et la gare TER], un an et demi de construction dans le meilleur des cas. Ça fait deux ans et demi, ça va vite.
Voilà, donc je comprends et je partage tout ce qui vient d’être dit.
Mme Jamet ?

France Jamet : Quand même, parce que j’entends tout ça, l’État, la Région, etc…, on ne va pas se gausser, mais il est clair que les Verts ne sont pas forcément les alliés de Mme Delga, je ne suis même pas sure, bon… Moi ce qui m’inquiète, c’est que vous n’arriviez pas à réaliser que, depuis 30 ans, on a perdu du temps, et que plus ça va, plus on avance, plus on recule, vous le savez très bien, et personne ne semble admettre, et tout le monde continue de faire comme si de rien n’était. Alors je ne sais pas si c’est une espèce de fatalité, moi je vous l’ai toujours dit, moi je pense que ces chicailleries etc… perpétuelles, cet espèce de landerneau politique nous a fait perdre du temps, et on en voit les conséquences, il est clair, je ne sais pas si c’est de celui qu’il était question dans l’intervention de M. Moure, mais sinon qu’est-ce qui risque de nous arriver ? Ce qui est déjà acquis, c’est-à-dire que Toulouse a pris l’emprise sur la Région, nous voyons cette ligne [NB : probablement Montpellier-Perpignan] s’éloigner, moi je tiens à vous dire que, pendant ce temps-là, la Région a décidé de financer la portion Tours-Bordeaux qui va permettre à Toulouse d’être reliée à Paris [NB : un amendement du PG a demandé l’annulation de ce budget au Conseil régional du 26/05/2016, amendement que le FN n’a pas voté], et je vous l’avais dit dès le début, et qui va donc engager un processus délétère pour notre région et pour Montpellier, c’est-à-dire que Toulouse nous tourne le dos, et elle est la capitale de notre région. Et avec un peu plus, je ne sais pas s’il s’agit d’humour, je constate que tout ce que semble toucher Mme Delga s’effondre : Vinisud, ça capote, l’IDEX, c’est remis en question, ce que soit d’ailleurs à Montpellier comme à Toulouse, et je crois que c’est mal parti pour Montpellier. Donc je pense quand même qu’il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’argent public, on peut dire ce qu’on veut, « Ouais, mais cette gare, elle sera utile dans 20 ans ou dans 30 ans », je ne pense pas que ce soit une nécessité, et de toutes les manières, le tracé n’est pas défini, il n’est pas acquis, et je peux vous dire que, que vaut la garantie de l’État dans ces cas-là ?, rien du tout, puisque même, l’État s’est assis sur les conclusions de la Cour des Comptes, qui avait justement, ou le rapport Monon [NB : probablement le rapport Duron, « Mobilités 21 »], qui avait indiqué que la ligne de Toulouse-Bordeaux n’était pas nécessaire et utile [NB : en réalité la commission Duron, très partagée sur cette question, a estimé majoritairement que la branche Bordeaux-Toulouse était prioritaire], il aurait fallu faire un tronçon Toulouse-Narbonne-Montpellier, ce qui n’a pas été le cas. Donc la garantie de l’État ne vaut rien, la garantie de Mme Delga ne vaut rien, alors je veux dire, vous pouvez prendre le problème par tous les côtés, mais fort de cela, je pense qu’il faut aussi sortir de, je parle, je mélange peut-être un peu tout, de, la ligne LGV, d’accord, mais la gare, non.

Dernier point, je veux dire, il faut quand même aussi à un moment remettre les choses à leur place, on dépense des millions pour essayer de gagner un quart d’heure, et on fait perdre 20 minutes pour faire la Mogère – Montpellier, donc c’est pas cohérent, et je pense, et alors là c’est une autre vision, mais que dans le cadre régional, il suffirait, et même peut-être de la Métropole, de restaurer un maillage ferroviaire, ou de restaurer, d’aller au bout de ces fameuses lignes, trams, etc…, pour que la métropole puisse être correctement irriguée, et que les gens qui sont obligés d’aller habiter de plus en plus loin puissent venir sur les bassins d’emploi, voilà.


Philippe Saurel : Il y a beaucoup de choses dans votre intervention, mais je dois en relever une ou deux, quand même, qui me paraissent… pas très justes.

D’abord, ce projet, il a été signé, il y a, je dirais, il a été porté sur les fonds baptismaux, il y a, non sur la Mogère, il a été signé, dans les années 2012-2013 [NB : sans doute référence aux conventions de financement CNM, Mogère, Manduel du 25/04/2012], et aujourd’hui il est presque terminé.

Parce que tout le monde fait comme si la ligne n’était pas construite, et la gare non plus. Moi quand j’ouvre la fenêtre de mon bureau, là-haut, je vois la gare de la Mogère à 500 m [NB : en réalité, un peu plus de 2 km à vol d’oiseau], et on est aux poutres faîtières, qui sont posées sur le toit, la gare de la Mogère est presque terminée.
Et on lit tous les jours dans la presse, des gens qui parlent de je ne sais où, et qui expliquent que la gare n’est pas terminée, qu’elle n’est pas commencée, qu’il ne faut pas la faire. Mais il n’est pas question de ne pas la faire, elle est faite.

Donc il y a une espèce de surenchère qui est permanente sur ce dossier, moi ce que je demande c’est clair, c’est que la gare de la Mogère, qui doit travailler avec Manduel, n’ait pas une durée trop importante de temps passé sans TGV. Et la façon de régler ça, c’est d’accélérer Manduel. Voilà.


Dans la salle (France Jamet ?) : ou que la SNCF s’engage à faire venir des trains

Philippe Saurel : oui mais, sans Manduel, elle ne peut pas faire venir des trains, parce qu’il n’y a pas eu le nœud de raccordement de Saint-Brès [NB : en fait «St-Brès inversé», voulu par Saurel pour que des trains circulant sur la voie classique ne desservent plus la gare St-Roch, mais la Mogère]. Et comme il n’y a pas le raccordement, c’est absolument par Manduel que les trains TGV doivent transiter. Ainsi, si la gare de Manduel n’est pas fait en son temps, eh bien on aura construit une gare fantôme, ce que je ne cesse de répéter depuis que je suis élu. Donc je demanderai le remboursement, puisqu’on a signé un contrat, qui engage la SNCF, RFF, et la Région, et l’État [NB : les conventions de 2012 engagent bien RFF mais par la SNCF d’alors], je demanderai le remboursement pour non-respect du contrat. Et sur le plan d’aménagement, et la connexion des deux gares [NB : la Mogère et Manduel], je remercie le ministre de transports, M. Alain Vidalies, qui a pris la parole officiellement pour appuyer les propos de la Métropole de Montpellier. Cf l’article d’une page dans Midi-Libre Nîmes, édition du Gard [NB : en réponse à une question orale du député Cavard, le 14/06/2016 à l’Assemblée, Vidalies a confirmé sa demande d’accélérer la gare de Manduel].

Voilà. Je mets aux voix. Qui est contre ? 2 contre. Qui s’abstient ? Adoptée.


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