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Version "OSS" (Verrouillage Majuscules =
majuscules accentuées) |
Version "OSSc" (Verrouillage Majuscules =
chiffres) |
|
Dernière version: |
||
Installeur v2.2 |
fr-oss-2.2.zip | fr-ossc_VerrMaj_Num-2.2.zip |
Fichier source v2.2 (pour MSKLC v1.4) |
FR-OSS-2.2.klc |
FR-OSSc_VerrMaj_Num-2.2.klc |
Anciennes versions: |
||
Installeur v2.1 | fr-oss-2.1.zip |
fr-ossc_VerrMaj_Num-2.1.zip |
Fichier
source v2.1 (pour MSKLC v1.4) |
FR-OSS-2.1.klc |
FR-OSSc_VerrMaj_Num-2.1.klc |
Installeur v1 (Pas créé par moi; source non disponible) |
clavier_fr-oss.zip (attention, fonctionnement imparfait sur Windows avec Unicode) |
clavier_fr-ossc.zip (attention, fonctionnement imparfait sur Windows avec Unicode) |
Archive: Cette archive contient la
dernière version et les principales explications: clavier_francais_Windows.zip
|
A |
Æ |
avec MAJ | avec AltGr + MAJ | ||
a |
æ |
ce qu'il faut comprendre
ainsi: |
sans rien | avec AltGr |
À partir de v2.2, les codes retournés avec la touche Contrôle
(Ctrl) ont été complétés, merci à J.-P. Prudhomme de m'avoir
signalé le problème. La plupart des gens ne sont pas concernés par
cette modification, mais certains logiciels utilisent des
combinaisons avec la touche Ctrl (problème signalé avec l'éditeur
de texte "vim" et l'émulation Linux pour Windows). Si vous ne
savez pas de quoi il s'agit, vous pouvez sauter cette partie.
Les combinaisons Ctrl-A à Ctrl-Z (caractères 1 à 26)
fonctionnaient déjà, mais pas les combinaisons donnant les
caractères 0, 27 à 31, et 127. Remarque: ces caractères de
contrôle sont notés par la flèche "^" suivie du caractère (64 +
code de contrôle), ce qui donne ^@ pour le code 0, ^A à ^Z pour
les codes 1 à 26, ^[, ^\, ^], ^^ et ^_ pour les codes 27 à 31, et
^? pour le code 127 (on fait comme si sa valeur était -1).
Il a fallu faire des compromis, car Windows a des contraintes qui
interdisent certaines combinaisons utilisées sous Linux (du moins
avec MSKLC):
– La combinaison Ctrl-AltGr
est inutilisable sous Windows (car AltGr est traitée comme
équivalent à Ctrl-Alt). Or sous Linux, elle est utilisée: puisque
AltGr-à donne le caractère
"@", alors Ctrl-AltGr-à
donne le caractère "^@" (code 0). Dans ce cas, on utilise juste Ctrl à la place.
– Certaines combinaisons de touches donnent un code différent sous
Windows et sous Linux. Dans ce cas, le code de Windows a été
choisi.
– Linux utilise la combinaison Ctrl-Espace pour le caractère "^@"
(code 0), mais Windows interdit de mettre autre chose qu'un
caractère d'espacement sur la barre Espace.
Pour l'écriture du français, la combinaison AltGr-Maj avec un
caractère accentué du clavier permet d'obtenir la majuscule
accentuée:
Combinaison |
Caractère |
AltGr-Maj-é | É |
AltGr-Maj-à | À |
AltGr-Maj-ç | Ç |
etc... |
È, Ù... |
Combinaison |
Caractères |
Verr-Maj puis éèçàù | ÉÈÇÀÙ |
Combinaison |
Caractère |
Utilisation |
AltGr-S | ß |
"Eszett" (double S) allemand |
AltGr-W, AltGr-X |
«, » |
guillemets typographiques français |
AltGr-; AltGr-:, AltGr-Maj-= |
×, ÷, ± |
opérateurs mathématiques |
AltGr-O, AltGr-Maj-O |
œ, Œ |
dans "œuf" ou "œil" |
Accent en touche morte |
Combinaison de touches |
Exemple |
accent circonflexe | ^ (comme d'habitude) |
âêîôûÂÊÎÔÛ |
trémas | ¨ (Maj-^; comme d'habitude) |
äëïöüÿÄËÏÖÜŸ |
tilde (espagnol, portugais, breton) | AltGr-^ | ñÑãÃõÕ |
rond en haut (norvégien) | AltGr-Maj-^ | åÅ |
accent aigu (par ex. espagnol) | AltGr-ù | áéíóúÁÉÍÓÚ |
accent grave (par ex. italien) |
AltGr-* | àèìòùÀÈÌÒÙ |
barre supérieure/macron (phonétique) | AltGr-Maj-* | āēīōūĀĒĪŌŪ |
cédille (français, roumain en remplacement de la "virgule dessous") | AltGr-Maj-² (en haut à gauche du clavier) | çşţÇŞŢ |
brève (roumain, phonétique) | AltGr-Maj-3 | ăĂ |
caron (accent circonflexe inversé, tchèque) | AltGr-1 | čČ |
ogonek (polonais, lituanien) | AltGr-Maj-1 | ąęįųĄĘĮŲ |
ogonek utilisé pour la "virgule dessous"
(roumain) (modification spéciale depuis v2.0; absent sur Linux) |
AltGr-Maj-1 | șțȘȚ |
Écrivons ceci: ¿Dónde está Ávila? ¡En España!
(ce qui signifie en espagnol: «Où est Ávila [une ville]? En
Espagne!»)
Nous utiliserons des caractères disponibles directement (en vert), et d'autres disponibles avec les touches mortes (en jaune):
AltGr-? |
AltGr-ù puis
O |
AltGr-ù puis
A |
AltGr-ù puis
Maj-A |
AltGr-! |
AltGr-^ puis
N |
|||||||
¿ |
D |
ó |
nde est |
á |
|
Á |
vila? |
¡ |
En Espa |
ñ |
a! |
Voir la rubrique «Majuscules accentuées», plus haut.
Les autres lettres accentuées utiles sont déjà sur le clavier
français, mais ceci peut servir:
Combinaison |
Caractère |
Utilisation |
AltGr-W, AltGr-X |
«, » |
guillemets typographiques français |
AltGr-O, AltGr-Maj-O |
œ, Œ |
dans "œuf" ou "œil" |
AltGr-A, AltGr-Maj-A |
æ, Æ |
dans "ex æquo" |
AltGr-Maj-é, è, ç, à, ù |
É, È, Ç, À, Ù |
Majuscules accentuées, sans utiliser les
touches mortes |
Combinaison |
Fonction |
Remarques |
AltGr-Maj-3 | Touche morte "˘" (de "ăsta") |
Plus élégant que "ã" |
AltGr-Maj-² | Touche morte "¸" (cédille) |
Le "²" est la touche en haut à gauche du
clavier) La cédille remplace (imparfaitement) la "virgule dessous"; fonctionne sous Linux |
AltGr-Maj-1 | Touche morte "˛" (ogonek) | Depuis v2.0, la touche morte "ogonek" ajoute
une virgule sous les lettres S ou T; Cette modification n'existe pas sur le clavier Linux |
^ |
Touche morte "^" (accent circonflexe) |
Comme le clavier français habituel |
Combinaison |
Caractère |
Remarques |
AltGr-Maj-3 puis A |
ă |
Plus élégant que "ã"
et "Ã" |
AltGr-Maj-3 puis Maj-A | Ă |
|
AltGr-Maj-² puis S, T |
ş, ţ | Le "²" est la touche
en haut à gauche du clavier). Il s'agit de cédilles, comme généralement utilisé en roumain. Longtemps le T cédille, peu utilisé, apparaissait souvent comme un "T virgule dessous", mais aujourd'hui il y a un vrai T cédille dans le jeu Unicode. Ces combinaisons fonctionnent aussi sous Linux. |
AltGr-Maj-² puis Maj-S, Maj-T |
Ş, Ţ | |
AltGr-Maj-1 puis S, T |
ș, ț | Depuis v2.0, la
touche morte "Ogonek" sur le S ou le T permet d'ajouter la
"virgule dessous". Ce sont les caractères véritablement corrects pour écrire en roumain. Ces combinaisons ne fonctionnent pas sous Linux. |
AltGr-Maj-1 puis Maj-S, Maj-T |
Ș, Ț | |
^ puis A, Maj-A, I, Maj-I |
â, Â, î, Î |
Comme le clavier français habituel |
Combinaison |
Fonction |
Remarques |
AltGr-? | Caractère "¿" (point d'interrogation
retourné) |
Utilisé au début d'une question |
AltGr-! | Caractère "¡" (point d'exclamation retourné) |
Utilisé au début d'une exclamation |
AltGr-^ |
Touche morte "~" (tilde) |
Pour Ñ, ñ Le code AltGr-2 produit le caractère "~", mais pas en touche morte |
AltGr-ù |
Touche morte "´" (accent aigu) |
Pour áéíóúÁÉÍÓÚ |
Maj-^ |
Touche morte "¨" (tréma) |
Comme le clavier français habituel Utilisé dans quelques mots («desagüe») |
(absent) |
abréviation masculine "º" abréviation féminine "ª" |
Ces caractères ne sont malheureusement pas
présents dans cette configuration de clavier. Dommage car ils font partie des jeux de caractères "8 bits" occidentaux, et sont couramment utilisées: “2º piso, 2ª Izda.” (2e étage, 2e porte à gauche). |
Combinaison |
Caractère |
Utilisation |
AltGr-S | ß |
"Eszett" (double S) allemand, abandonné en
Suisse |
AltGr-Maj-S, AltGr-Maj-W |
„ , “ |
guillemets typographiques allemands |
Combinaison |
Caractère |
Utilisation |
AltGr-*, aeiou |
àèìòù |
Voyelle accentuée en fin de mot, et autres
usages |
AltGr-*, AEIOU | ÀÈÌÒÙ |
Inutile d'écrire «E' possibile», vous pourrez
écrire «È possibile» (c'est possible), plus joli. |
Le catalan, langue très proche de l'espagnol (mais issue d'une
branche de l'occitan), est parlé essentiellement en Espagne et
donc tapé sur des claviers espagnols. Outre les accents graves de
l'italien, et le Ç cédille du français, il n'utilise pas le Ñ
espagnol (transcrit NY en catalan), mais ses inventeurs ont eu la
drôle d'idée d'utiliser le point médian entre les L répétés, pour
les différencier du LL (qui existe aussi en espagnol et qui est
équivalent à ILL en français). On écrit donc «il⋅legal» (illégal)
et «paral⋅lel» (parallèle), mais «gallina» (poule). Mais comme si
ce n'était pas assez bizarre comme ça, il y a deux manières
d'écrire ce point central en catalan:
Combinaison |
Caractère |
Utilisation |
L, AltGr-Maj-; , L |
L⋅L |
Méthode conseillée: Caractère «point médian» inséré entre deux «L» normaux. Attention, dans certaines polices à chasse fixe, ce point médian peut avoir une largeur spéciale. |
AltGr-Maj-L, L |
ĿL |
Méthode non recommandée: Caractère «L avec point médian» suivi d'un «L» normal. Ceci est généralement plus serré que la méthode précédente. Sur les polices à chasse fixe, ceci occupe exactement 2 caractères, comme «LL». |
L'objectif était de pouvoir écrire les majuscules accentuées du
français, et diverses langues européennes, mais surtout de taper
de la même façon sous Linux et sous Windows (pour ne pas avoir à
mémoriser des combinaisons de touches différentes).
La question a été posée sur en 2010 sur le site OpenClassrooms,
et l'internaute «Iso» a répondu en créant la première
configuration (le site n'est plus accessible et les fichiers ont
rapidement disparu, mais l'explication est
archivée ici). C'est
celle qui est proposée comme étant "v1". Elle a été créée en
utilisant une version inconnue de MSKLC (Microsoft Keyboard Layout
Creator), n'était prévue que pour le jeu de caractères "8 bits" de
Windows français (windows-1252), et n'était plus parfaite avec
Windows en caractères Unicode. Je n'avais pas participé à la
création de cette configuration et je ne disposais même pas de son
code source: je m'étais contenté de rendre le fichier accessible
sur une page internet et d'écrire ces explications, initialement
pour une connaissance qui en avait besoin.
L'agencement «Azerty Global Plus» utilise pour cela des touches mortes, bien sûr pour les différents accents (´`^¨~¸˛˘°), mais aussi et c'est plus surprenant, pour donner accès à des dizaines d'autres caractères. Notamment il y a une touche morte "§" pour des signes de ponctuation, "®" pour divers symboles dont les flèches, "±" pour une dizaine d'opérateurs mathématiques, ou même "µ" pour l'alphabet grec, et "Я" pour l'alphabet cyrillique (russe). L'avantage est bien sûr la grande variété de caractères, les inconvénients sont d'une part le plus nombre de touches à saisir (par exemple la multiplication, "×", nécessite de taper d'abord une combinaison pour la touche morte "±", puis la touche "*"), et d'autre part que l'aide-mémoire ne tient plus sur une unique représentation du clavier mais sur plusieurs pages.
Les configurations «Azerty Global» ont l'inconvénient d'être non standard, et actuellement non adoptées (leur auteur les a créées pour Windows et cherche des volontaires pour l'adapter à Linux et MacOS).
Dans sa version simple, elle offre le même service que ce que je propose ici, mais elle est moins standard.
Dans sa version sophistiquée, elle offre beaucoup de possibilités, mais au prix d'une grande complexité d'utilisation.
NB: je n'ai aucun intérêt dans «Azerty Global», que je n'ai d'ailleurs même pas essayé.
Il n'y aurait aucune difficulté à créer une configuration de clavier adaptée à toutes les langues européennes à alphabet latin, donc y compris le polonais, le hongrois et le turc. La seule difficulté est de réunir suffisamment de personnes intéressées pour que cela devienne un standard.
Pour l'écriture d'une langue telle que le vietnamien, il
faudrait sans doute quelques connaissances linguistiques et
peut-être informatiques, pour la combinaison des caractères
diacritiques, car les voyelles y peuvent souvent comporter 2
diacritiques («accents») à la fois: l'un pour modifier la
prononciation de la voyelle comme en français, l'autre pour
indiquer l'une des 6 tonalités possibles car le vietnamien est
une langue à tons comme le chinois et d'autres langues
orientales. On le voit sur les 2 lettres «e» de «tiếng Việt»,
qui signifie le vietnamien en vietnamien.
Ce projet se heurterait à une difficulté: il n'intéresse pas
les francophones suisses ni canadiens.
Passer enfin à un clavier QWERTY francophone:
La quasi-totalité des claviers utilisés dans le monde sont de type QWERTY, ce qui est très pénalisant pour les Français qui voyagent à l'étranger (ou l'inverse). Par exemple, un clavier japonais, chinois, ou cyrillique est QWERTY lorsqu'on le configure en alphabet latin.
Les seuls claviers non-QWERTY utilisés dans le monde sont:
Les claviers utilisés pour le français sont de type AZERTY (France), QWERTZ (Suisse et Luxembourg, proche du clavier allemand), ou QWERTY (Canada, proche du clavier américain): le clavier AZERTY n'est donc pas un standard du monde francophone.
Le clavier AZERTY est peu pratique pour taper les chiffres (il faut appuyer sur Majuscule pour taper «1234567890»), ce qui est pénalisant sur les ordinateurs portables sans pavé numérique, contrairement à la plupart des autres claviers.
J'appelle donc à créer un nouveau standard international de clavier «QWERTY francophone», basé sur l'agencement QWERTY mais incluant les caractères nécessaires au français: «éèçàù¨^», ainsi que les touches mortes permettant de taper les autres langues européennes. À défaut d'être optimal pour toutes les langues européennes, il serait du moins utilisable dans toute l'Europe (par exemple pour l'espagnol, il n'y aurait pas de touche «Ñ» car cette lettre ne sert qu'en espagnol et en breton, mais la combinaison «~N», et les caractères «¿¡ªº» ne seraient pas forcément sérigraphiés sur des touches mais cependant accessibles par une combinaison AltGr).
Hélas on en est loin: l'AFNOR continue à travailler sur l'avenir du clavier AZERTY, au lieu d'envisager cette option!
J'ai découvert, un peu surpris, via un ami militant féministe,
que certains militants de l'écriture prétendument «inclusive», qui
utilise des points pour écrire à la fois le masculin et le féminin
(«Bonjour à tous⋅tes») utilisaient ma configuration de
clavier pour taper le point médian et éviter l'utilisation du
point normal (qui s'affiche souvent ainsi: «Très cher.es
ami.es», car les
logiciels croient reconnaître une adresse web en Espagne). Je suis
heureux de répondre à leur attente. Dans la version v1, le point
médian «⋅» ne fonctionnait plus sur les Windows récents (à jeu de
caractères Unicode), mais ceci est corrigé dans la v2.0, merci
d'ailleurs au militant de l'écriture inclusive qui m'a signalé le
problème.
En démocratie, chacun est libre de s'exprimer comme il l'entend, donc mettez tous les points médians qu'il vous plaira, mais sachez qu'au titre de cette même liberté d'expression, j'affirme haut et fort que c'est une grosse erreur d'écrire ainsi.
Si l'objectif de rendre le français moins machiste est louable, la méthode choisie est très mauvaise, car elle ignore la manière dont se forme l'usage des langues. Toute langue (écrite, orale, ou en langues des signes) a pour but de transmettre le maximum d'informations en minimisant les efforts pour l'émetteur et pour le récepteur. Par exemple:
Or l'écriture prétendument inclusive complique fortement l'écriture, la lecture, et l'apprentissage de la langue écrite: elle n'a donc aucune chance d'être adoptée par l'usage courant. Elle ne peut s'imposer que sur ordre autoritaire (dans une entreprise ou une association, pour afficher un message politique), ou bien de la part de militants prêts à faire cet effort lorsqu'ils écrivent. Pour qu'elle s'impose, il faudrait la rendre obligatoire, et donc supprimer la liberté d'expression, droit fondamental bien plus important que l'objectif initial.
Il y a bien d'autres manières de respecter l'égalité des sexes sans violer la structure de la langue française, sans écorcher les yeux des lecteurs, sans faire souffrir les écrivains, sans faire du français une langue encore plus compliquée, et surtout sans espérer imposer des choses que l'usage courant n'a aucune chance d'adopter. Il suffit pour cela de:
Remplacer les termes objectivement sexistes: «les Droits de l'Homme» deviennent «les Droits Humains», «les hommes politiques» deviennent «les politiciens». Car si les femmes juges consulaires peuvent se dire «prud'hommes», je ne connais aucune politicienne qui aimerait se faire qualifier d'homme politique. Les hommes maïeuticiens (accoucheurs) acceptent d'être "sages-femmes", mais peut-être que cela changerait s'ils devenaient plus nombreux: il y a déjà des hommes infirmiers, assez nombreux pour que cela ne choque plus personne.
Féminiser les termes lorsqu'ils s'appliquent à une femme,
comme on l'a toujours fait pour les professions subalternes
(«la boulangère») mais qu'on fait depuis trop peu de temps
pour les professions supérieures («la Première Ministre»,
c'est plus simple que «Mme le Premier Ministre») ou
intellectuelles («l'écrivaine», «la professeuse»). Si on veut
explicitement dire qu'on s'adresse aux hommes et aux femmes,
ne le dire qu'une seule fois au début du discours: «Chères
adhérentes, chers adhérents, je serai bref (...)», puis
inutile de le répéter à chaque mot: nous ne sommes pas si
idiots, à moins que l'on ait vraiment besoin d'insister sur la
présence des deux sexes: «Les
Iraniennes et les Iraniens manifestent contre le port
obligatoire du tchador».
Accepter qu'un terme, souvent masculin, peut désigner un homme ou une femme. Quand on dit «les politiciens», il est entendu qu'il peut s'agir d'hommes ou de femmes, sans avoir à écrire «les politicien⋅ne⋅s», de même s'il s'agit d'une généralité («chaque candidat doit fournir sa profession de foi»), l'accord ne se faisant que si on désigne une personne précise («ce candidat», «cette candidate»). Accepter de la même façon les termes génériques féminins, habituellement laissés au féminin même lorsqu'ils désignent un homme: «ce salarié est une victime de la restructuration de l'entreprise».