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Jean-Luc Gibelin affirme que la subvention pour le tram n'est pas fléchée sur la Mogère: FAUX!

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8 juillet 2016

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Comme indiqué précédemment, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie (Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées), a prévu de signer une subvention de 4 M€ (10% du coût total) pour l'extension de la ligne 1 du tramway de Montpellier jusqu'à la gare de la Mogère, dans le cadre du contrat triennal entre la Région et la Métropole de Montpellier.

Pour en savoir plus, un militant syndical a interpelé à ce sujet M. Jean-Luc Gibelin, le vice-président de la Région chargé des Transports, lors de l'avant-dernière réunion des États Généraux du Rail et de l'Intermodalité (EGRI), le jeudi 7 juillet 2016 à Narbonne.

M. Gibelin n'a pas répondu en public à cette interpellation, mais il a accepté de répondre directement à ce militant, en marge de la réunion. M. Gibelin l'a assuré que ce que la Région Occitanie a voté est une contribution globale au tramway dans le cadre du contrat tripartite État-Région-Métropole de Montpellier, et que son éventuelle affectation directe au prolongement de la ligne 1 serait un choix unilatéral de la Métropole, en assurant que la Région reste ferme dans sa position de non-versement des financements CNM et gare de la Mogère.

Face à cette réponse, il y a deux choses à dire:

  • Ce qui dit Jean-Luc Gibelin est faux (comme indiqué précédemment): la Région Occitanie a bien voté, le 24 juin 2016, l'autorisation de signer le contrat triennal avec la métropole de Montpellier, avec une annexe financière qui prévoit explicitement un montant de 4 M€ pour l'extension de la ligne 1 du tramway (annexe non fournie aux élus au moment du vote, à qui cette précision n'a en outre pas été donnée en séance par Carole Delga), or la seule extension prévue sur cette ligne est celle devant desservir la gare de la Mogère:


Extrait de l'annexe financière du contrat triennal Région-Métropole (cliquer pour agrandir)

  • Il serait très étrange que M. Gibelin ait ignoré que c'était faux, lorsqu'il a répondu au militant syndical: bien évidemment, les élus ne peuvent pas connaître jusqu'à la moindre virgule de chaque document qu'ils approuvent, mais le contrat triennal avec la Métropole de Montpellier est un sujet important pour la Région, les points relevant du domaine des transports sont de la compétence de Jean-Luc Gibelin, les conflits avec Philippe Saurel font qu'il ne devrait pas ignorer quelles sont les lignes de tramway en projet, et le prolongement du tram L1 vers la Mogère est un point particulièrement chaud sur le plan politique.

    Cependant c'est possible: il est avéré que les élus du groupe NMEC (dont fait partie M. Gibelin) n'avaient pas obtenu communication de l'annexe financière lorsqu'ils ont autorisé sa signature le 24 juin (au moins jusqu'au 27 juin, ils ne l'avaient pas), cependant nous l'avions signalé dès le 4 juillet. Pourquoi des élus acceptent de voter des décisions sans avoir pu obtenir les documents correspondants, ceci est un autre grand mystère!

Rendez-vous le lundi 11 juillet 2016 pour savoir s'il s'agit d'une négligence ou d'un mensonge éhonté.

Ce jour, la présidente de la Région, Mme Carole Delga, doit signer ce contrat triennal. S'il s'agit d'une négligence, d'une ligne simplement proposée par la Métropole et non validée par la Région, elle annulera la séance de signature prévue, ou elle fera biffer la ligne correspondant au prolongement du tram jusqu'à la Mogère.

Si en revanche il s'agit d'un mensonge éhonté de la Région, qui n'aurait organisé les EGRI que pour faire croire à l'existence d'un débat et d'une prise en compte possible de l'intérêt général, Mme Delga signera le contrat comme si de rien n'était, et s'engagera à hauteur de 4 M€ supplémentaire dans le fiasco annoncé que sera la gare de la Mogère, sans même prendre la peine de sauver les apparences.

Pendant ce temps, nous recevions les Italiens de No-TAV, à vélo

Des militants italiens, partant à vélo de la vallée de Suse (val de Susa) et allant jusqu'à Bayonne, faisaient étape le samedi 9 juillet 2016 à Montpellier, au milieu de leur étape Nîmes-Sète. Ils font le tour de «grands projets inutiles et imposés» (GPII).

Ils ont été guidés à vélo depuis Mauguio, pendant qu'un groupe partait de Montpellier pour les retrouver sur le parking du magasin Cabesto (enseigne appartenant à Décathlon, en clin d'œil au projet de centre commercial Décathlon (Oxylane) au nord de Montpellier.

Nous sommes allés admirer les travaux de la voie de contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier (CNM), de la gare de la Mogère, et du doublement de l'autoroute A9 (A9 bis), avant de rejoindre la mairie de Montpellier puis l'Esplanade, où un bon accueil leur avait été préparé.

Pour ne pas les désorienter, eux qui sont harcelés par la police italienne, nous avons avons été honorés de la présence d'un représentant des RG (renseignements généraux), merci pour l'attention.

Les «No TAV» (No al Treno ad Alta Velocità - Non au TGV) s'opposent depuis 20 ans à la LGV Lyon-Turin, dénonçant l'impact important sur leur vallée, l'alternative possible (la ligne internationale actuelle est sous-utilisée), et les nombreuses incohérences (le projet a d'abord été justifié par les liaisons TGV; mais celles-ci ne pouvant justifier une telle infrastructure, c'est maintenant le transport de marchandises qui est mis en avant; cependant, la ligne actuelle est peu utilisée, et le doublement du tunnel routier permet de douter de la volonté d'un transfert de la route vers le rail).

Leur action, résolue mais toujours pacifique (ils ont toujours refusé toute action susceptible de blesser qui que ce soit), entraîne une répression disproportionnée, de façon parfois stupéfiante, tels ces 4 militants jugés pour terrorisme alors qu'ils avaient tagué la façade d'un tribunal et dégradé des engins de chantier (ils ont été condamnés à 3,5 ans de prison mais relaxés de l'accusation de terrorisme), et surtout l'écrivain Erri de Luca, accusé lui aussi de «terrorisme» pour avoir dit qu'il fallait saboter ce projet: il risquait 5 ans de prison mais a été relaxé (voir aussi son interview par Reporterre.org), le mot «saboter» pouvant être pris au sens figuré (de même que mettre des grains de sable dans la machine). Cette affaire rappelle quelque peu les accusations contre Julien Coupat, accusé de terrorisme pour des faits qui ne pouvaient blesser personne.

Mais comment accueillir autrement des militants piémontais qu'en chantant avec eux Bella ciao, le chant des partisans italiens?


(lien vers le fichier vidéo)

Quelques photos de l'accueil sur l'esplanade, avec des plats excellents préparés pour l'occasion...


Nos amis italiens sont ensuite repartis à vélo, en direction de Sète, et notamment de Poussan avec son projet d'Hinterland (port à sec), un projet de zone logistique particulièrement absurde puisqu'elle ne pourrait pas être desservie par le train, et qu'elle imposerait donc le transport par camion exclusivement. Voir «Non à Hinterland».

Avec une mésaventure pour les accompagnateurs motorisés: leur camping-car a été cambriolé pendant le repas (leur ordinateur a été volé), d'où une visite forcée au commissariat.



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