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Les infos du mois d'août

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4 septembre 2016

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Comme chaque année, le mois d'août a été calme. L'intox sur les gares TGV a continué doucement, largement couverte par d'autres intox comme celle sur le burkini. Pour mémoire, cette combinaison de bain moulante a été interdite par plusieurs maires (interdiction reconnue illégale par le Conseil d'État), suite à une rixe entre un groupe d'habitants de Bastia (Corse) et un groupe d'habitants de Sisco (village du Cap Corse). Des manipulateurs avaient fait courir le bruit que cette rixe était causée par la présence de femmes de burkini. En réalité, il s'agissait d'un banal conflit pour l'occupation d'une crique voisine de Sisco, les Bastiais voulant l'occuper sans partage et les villageois réagissant d'une manière incroyablement violente.

Y aura-t-il des trains à la Mogère? Carole Delga et le Parti de Gauche

Un article de la Marseillaise du 31 août 2016 a cité une déclaration de Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, indiquant:
«La SNCF doit nous indiquer combien de trains pourraient arriver à la Mogère. Notre investissement était lié à un certain niveau de service et à la possibilité d'augmenter le nombre de TER en gare Saint-Roch. Nous voulons un nombre significatif de trains à la Mogère, pas deux ou trois»
Cette façon d'interpeler la SNCF pose problème: la pertinence de l'investissement dans la gare de la Mogère ne peut pas être mesurée par le nombre de trains qui s'y arrêtent, mais par le gain de temps ou l'amélioration de la circulation des trains que pourrait permettre cette gare. Or, on sait que cette gare ne peut que faire perdre du temps aux voyageurs partant ou arrivant à la Mogère, ou en correspondance à Montpellier; on sait aussi que la gare Montpellier St-Roch n'est pas saturée et n'est pas près de l'être.

Le Parti de Gauche de l'Hérault a réagi par un communiqué du 2 septembre 2016, dans lequel il condamne le non-sens de cet appel à faire passer des trains dans une gare inutile, ainsi que l'abandon de la ligne 5 du tramway.

Travaux illégaux à Manduel: Yvan Lachaud pris en flagrant délit de mensonge

Suite à notre information du 21 juillet 2016 concernant les travaux de construction de la gare TGV de Manduel (près de Nîmes), en l'absence des étapes administratives obligatoires pour ce type de travaux (étude d'impact, enquête publique...), le débat s'est doucement continué dans la presse locale du Gard pendant le mois d'août, animé par le Collectif citoyen «Gare TGV au Coeur de Nîmes». Petit résumé:
  • modifications du projet: on ne sait pas si la gare de Manduel, déjà en chantier, est prévue avec 2 ou 4 voies de TGV, avec 2 ou 3 voies classiques, avec ou sans navette ferroviaire vers Nîmes, avec ou sans raccordement routier satisfaisant...

  • alors que les gares sont censées être de plus en plus saturées, on découvre que l'État va fermer des lignes ferroviaires (dont le Cévenol, Nîmes - Clermont-Ferrand), et qu'il va encore une fois lancer un nouveau plan de travaux autoroutiers.

  • le préfet du Gard, Didier Lauga, devait être en grandes vacances: il n'a rien répondu aux multiples interrogations sur la raison des travaux illégaux de Manduel.

  • le Midi-Libre, dans un article du 3 août, se révèle scandaleusement erroné et soumis aux pouvoirs locaux, au point de diffuser de fausses informations.
    Par exemple, il indique ceci:

«En fait, renseignements pris, le Collectif comme l’élue [Catherine Bernié-Boissard] ont probablement un train de retard. Dans la convention qui lie depuis le printemps 2012 les financeurs dont l’État au groupement privé Oc’via, il est précisé que, dans le cadre du contournement à grande vitesse de Nîmes et Montpellier, il est prévu à la fois de dimensionner les ouvrages d’art à Manduel pour recevoir éventuellement la gare et la réalisation des quais.»

Cette affirmation est erronée, car le contrat de PPP de 2012 ne prévoit qu'un pont pour les 2 voies du CNM, et pas du tout l'élargissement lancé en juillet 2016. Ceci est indiqué dans les annexes du PPP, annexe 1.1, point 2.4.1.2, où il n'est demandé à Oc'Via de construire que le pont à 2 voies déjà achevé, et non pas les 2 nouveaux ponts latéraux en chantier en juillet 2016: «Le dimensionnement et la réalisation d'une estacade [pont] pour supporter les deux voies principales sur 120 mètres de longueur et intégrant le franchissement de la voie existante (40 mètres de franchissement prévus dans l'APSR).»


(cliquer pour agrandir et lire l'ensemble des mesures conservatoires)

De plus, elle est hors-sujet, car même si le contrat de PPP avait prévu de tels travaux, ils ne changeraient rien à l'absence d'autorité administrative, et en particulier à l'absence d'étude d'impact et d'enquête publique alors que ces étapes sont obligatoires pour toute création de gare ferroviaire.

Le même article du Midi-Libre pose cette question:

«Reste une inconnue : ces travaux faisaient-ils partie de l’enquête publique relative au CNM et de la DUP ?»

La réponse est simple: l'enquête publique de 2004 relative au Contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier, et la Déclaration d'Utilité Publique de 2005, ne mentionnent pas ces travaux, pour la bonne raison qu'ils ne prévoyaient même pas la création de la gare de Manduel, ni de la gare de la Mogère.

  • Selon la Gazette de Nîmes, Yvan Lachaud, président de l'Agglomération de Nîmes, se rend coupable du gros mensonge suivant:

«ces travaux qui concernent le Fret sortent de cette enquête publique. Il n'y aucun soucis sur ça et je maintiens que la gare est toujours prévue pour 2019 et pas en 2020»

Il est possible que la Gazette de Nîmes (liée à la Gazette de Montpellier) ait mal retranscrit les propos de Lachaud, mais toujours est-il que cette affirmation est totalement fausse: les ponts en cours de construction ne sont pas concernés le moins de monde par le fret ferroviaire, étant donné qu'ils ne peuvent être empruntés que par des TGV. Ceci est clair lorsque l'on regarde le schéma suivant (créé par SNCF Réseau pour la concertation préalable sur Manduel):


(Cliquer pour agrandir)

Sur ce schéma, les lignes noires existent déjà et les lignes vertes sont en chantier. Le trait noir «vers Paris» est la LGV existante, utilisable uniquement par les TGV, de même par conséquent que les ponts en chantier, construits à Manduel entre le CNM (en vert) et la LGV vers Paris (en noir).

Le CNM (Manduel - Montpellier Mogère «Sud de France» - vers l'Espagne) est une ligne mixte, fret et TGV.

Les autres lignes vertes (du CNM vers Tarascon, vers Avignon [rive droite du Rhône] et vers Nîmes-centre, sont des raccordements destinés au fret, qui n'empruntent pas les deux ponts en cours de construction illégale à Manduel.



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