Convergence à la Métropole, mensonges de Saurel, et enquête Loi sur l'eau OZ1
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28 avril 2015 |
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La «convergence des luttes», devant la Métropole, contre le bétonnage inutile et imposé
Un certain nombre d'associations et de mouvements de l'agglomération de Montpellier se sont engagées pour une «convergence» sur certains mots d'ordre, tels que:
- le manque de démocratie dans la manière de prendre les décisions importantes
- le manque de transparence (le refus de communiquer les documents administratifs est une tradition Montpelliéraine)
- le bétonnage à tout-va, pour des projets d'intérêt parfois douteux (ce phénomène est général en France)
Nous étions réunis le 28 avril 2015 devant le siège de la
Métropole (hôtel d'agglomération), à l'occasion de la tenue d'un
conseil de métropole.
L'ensemble des mouvements réunis distribuaient ce tract pour expliquer la convergence.
Quant à nous, nous étions présents avec un tract contenant les
dernières nouveautés du projet Mogère/OZ.
Saurel persiste de plus belle dans ses mensonges
Peu avant l'heure du conseil de métropole, le président de la métropole (et maire à plein temps) de Montpellier, Philippe Saurel, est arrivé à pied et a échangé quelques mots avec les militants.
Ses mots se voulaient gentils: il nous a assurés qu'il n'était «pas très chaud» pour la gare de la Mogère. Ça ne nous fait ni chaud ni froid, puisqu'il continue malgré tout le projet.
Pour justifier qu'il continue à pousser le projet de gare, il
nous a raconté que s'il décidait d'arrêter le projet, ça coûterait
2 milliards d'euros, soit le prix du contournement ferroviaire de
Nîmes et Montpellier (CNM). C'est un énorme mensonge, que Saurel
répète depuis près d'un an à qui veut l'entendre, de la même façon
qu'il raconte aux journalistes que le site n'est pas inondable
(cité par exemple par Le Canard Enchaîné du 3 décembre
2014).
Sur le projet OZ, dont il avait plusieurs fois annoncé l'abandon, il nous a servi un autre énorme mensonge: «j'ai réduit le projet». Or c'est faux: Jean-Pierre Moure, ex-président de l'agglomération, avait prévu un projet sur 350 hectares, étalé sur 20 ou 30 ans, avec une première phase «OZ1» sur 60 hectares. Et aujourd'hui, rien n'a changé: Saurel soutient le projet «OZ 1», toujours sur 60 hectares, projet dont les documents continuent à expliquer qu'il s'agit de la première phase d'un projet de 350 hectares à terme.
L'enquête publique «autorisation Loi sur l'eau» de la ZAC OZ 1
Cette enquête publique concerne la demande d'autorisation au titre
de la «Loi sur l'eau» pour l'opération immobilière «ZAC OZ 1» prévue
autour de la gare de la Mogère. Les documents de cette enquête sont
disponibles sur ce site en cliquant ici.L'issue ne laisse guère de place au doute: c'est le Préfet, M. Pierre de Bousquet de Florian, qui accorde l'autorisation, or il semble malheureusement plus concerné par les intérêts des promoteurs que par les risques d'inondations, qui inquiètent pourtant les services du ministère de l'Écologie. Et il est peu probable que le commissaire enquêteur, M. Frédéric SZCZOT, le lui déconseille: son rapport lors de l'enquête publique «DUP ZAC OZ 1», début 2014, il avait rendu un rapport qui était une véritable déclaration d'amour pour la ZAC OZ 1 et pour ses promoteurs. Et grâce à un «saucissonnage» hors norme, la Métropole peut dire «il n'y a aucune construction en zone inondable classée rouge»: la gare de la Mogère, en zone inondable, n'est pas incluse dans cette enquête publique, mais fera l'objet d'une simple déclaration en préfecture, en douce et sans enquête publique: l'idée est que le Préfet, M. de Bousquet, n'y trouvera rien à redire.
Face à cette situation, le Collectif a déposé une contribution, avec en annexe deux décisions de l'Autorité Environnementale constituée par le CGEDD (Conseil général de l'environnement et du développement durable, un service national du Ministère de l'Écologie) qui s'insurge contre l'extrême «saucissonnage» du projet et la médiocrité des études d'impact, pour que ni le Commissaire enquêteur ni le Préfet ne puissent dire, le jour où des inondations toucheront le quartier OZ et les quartiers en aval, qu'ils n'étaient pas au courant des risques. Il leur est rappelé qu'à La Faute sur Mer (Vendée), le maire est parti en prison, pour avoir ignoré les risques d'inondation qui lui étaient signalés par les services nationaux de l'État.
Cette contribution peut être consultée en cliquant ici.
D'autres associations contribuent de leur côté à cette enquête publique.
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