Actualités de: 4e trimestre 2015
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Un week-end militant et la trahison de Saurel
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29 septembre 2015 |
Samedi: forum de France Nature Environnement (FNE)
Samedi 26 septembre 2015, beaucoup d'associations de défense de l'environnement étaient à Montpellier, pour le forum de FNE sur le climat, avec le soutien matériel de la mairie. C'était au quartier Port-Marianne, un lieu pas idéal pour attirer le grand public. Les débats était très sérieux et instructifs, ce qui n'a pas empêché l'humour d'être présent, avec l'association Eau Secours 34 qui proposait à la Métropole de Montpellier des solutions à peine pires que celles réellement proposées.Notre Collectif est venu rappeler aux élus, venus le matin pour l'inauguration, qu'il ne suffisait pas de se dire concernés par le changement climatique et les risques naturels, mais qu'il fallait également cesser de construire des infrastructures inutiles sur les terres agricoles, et cesser d'imperméabiliser les sols aux endroits où s'écoule l'eau. En somme, qu'il fallait arrêter la gare de la Mogère et la ZAC OZ.
N'ayant pas accès à la tribune, vous avons tendu notre banderole et exprimé notre message à haute voix, suffisamment fort pour que le maire et président de la métropole de Montpellier, Philippe Saurel, par ailleurs candidat aux régionales de décembre, soit obligé de nous répondre. Certains de nos amis associatifs n'ont guère apprécié cette action: qu'ils acceptent nos excuses, les élus ne venant pas nous voir, nous sommes bien obligés de venir les voir lorsqu'ils se montrent.
Le maire nous a d'abord accusés d'être politisés, accusation que nous avons vivement rejetée. Puis il nous a affirmé qu'il n'était pas certain de la réalisation de la gare de la Mogère, ni de la ZAC prévue à proximité, et que les travaux de la gare s'arrêteraient à la construction de la dalle servant de plancher à cette gare (cette affirmation est incongrue et évidemment erronée). En bref: dormez, il ne va rien se passer. Alors même que l'entreprise Fondeville prépare déjà le chantier de construction de la gare... et que le maire avait déjà signé sa trahison.
Dimanche: village Alternatiba
L'association Alternatiba, originaire de Bayonne, est connue pour son tour de France alternatif à vélo. À l'occasion de l'arrivée du tour alternatif à Paris, des «villages Alternatiba» étaient organisés le dimanche 27 septembre 2015 dans de nombreuses villes, dont Montpellier où le village était au parc Sophie Desmarets à la Paillade. Ce fut une réussite, avec foule et sans incidents: les organisateurs estiment qu'il y a eu 13.000 participants.Les militants associatifs étaient nombreux. Ceux qui œuvrent pour un monde plus juste (ATTAC, membre du Collectif), pour un monde moins pollué (Vélocité, membre du Collectif), ceux qui défendent les terres agricoles (à Montferrier contre le projet Oxylane par exemple), ou bien les dernières parcelles de verdure que la mairie veut détruire (comme «Les enfants de la Colline», qui défend un petit parc enclavé au milieu d'immeubles et promis à être remplacé lui aussi par un immeuble), et tant d'autres encore...
Nous avons notamment animé un forum consacré à l'action des «collectifs citoyens»: Collectif contre la gare de la Mogère, Collectif L5 pour la construction de la 5e ligne de tramway, et l'association en faveur de la réouverture de la voie ferrée Montpellier-Sommières. Le débat a été intéressant, et le public très impliqué. Il en est notamment ressorti que des formes très variables d'action existaient:
- des combats contre un projet imposé, utilisant notamment des recours juridiques (la Mogère),
- des combats pour un projet souhaité (la ligne 5 ou la voie ferrée Montpellier-Sommières), l'objectif étant de forcer les élus à prendre position sur les projets que les citoyens leur présentent,
- le soutien du monde économique dans certains cas (leur action a été décisive pour le tramway d'Avignon).
Lundi: la trahison de Philippe Saurel
L'information a été publiée mardi 29 septembre 2015 par le Midi-Libre, mais c'est le lundi que le communiqué a été envoyé à la presse:«Le campus Sup de co s’installera à La Mogère»
Les doutes exprimés par Saurel le samedi n'étaient donc, une nouvelle fois, qu'un grossier mensonge, destiné à endormir les associations de défense de l'environnement.
Pendant que Saurel écoutait les arguments de FNE sur la folie de la poursuite de l'urbanisation en zone inondable, pendant qu'il visitait la superbe maquette aquatique de l'association «Mosson Coulée Verte» qui montre comment l'urbanisation mal pensée provoque des inondations, pendant qu'il expliquait pourquoi la gare de la Mogère risquait de ne pas se faire, il savait en réalité déjà qu'il venait de conclure un accord qui multiplie les risques d'inondations au sud de Montpellier et qui suppose la construction de la gare inutile, et il s'est bien gardé de le dire.
Faut-il lui rappeler ses déclarations passées?
- le
7 avril 2014, alors candidat au poste de «maire à plein
temps», il déclarait au Midi-Libre que la ZAC OZ était
trop coûteuse, et il dénonçait un horrible profiteur, André
Deljarry, président de la CCI. Celui même avec qui il signe
maintenant. Ce gâchis scandaleux était le fait de Jean-Pierre
Moure, alors président de l'Agglomération de Montpellier.
- le
9 mai 2014, juste élu maire, les colonnes de la Gazette de
Montpellier s'ouvraient à lui: Saurel dénonçait, encore
plus clairement, l'opération scandaleuse effectuée par André
Deljarry. Celui-ci avait demandé et obtenu le droit d'agrandir
l'école de commerce située à Alco, mais cela ne lui servait qu'à
vendre le terrain à un meilleur prix, tandis qu'il obtenait de
nouveaux terrains (à un prix plus bas, d'après ce qu'on
comprend). Mais Deljarry promettait d'aller voir le nouveau
maire pour lui parler gros sous.
Pour résumer, il s'agisait d'un scandale, d'une sorte de détournement fonds publics, de favoritisme organisé par Jean-Pierre Moure et par la ville de Montpellier, qui profitait indument au président de la CCI André Deljarry. Tout cela selon les accusations de Philippe Saurel.
Aujourd'hui, le même Philippe Saurel valide à la virgule près le
projet lancé par Jean-Pierre Moure, et parade aux côtés du
président de la CCI André Deljarry, sans se cacher du fait qu'il
lui offre miraculeusement le droit de densifier les terrains de
l'école de commerce juste au moment où il souhaite le revendre,
pour acheter de nouveaux terrains (à un prix certainement
avantageux) dans la ZAC OZ. Exactement ce qu'il dénonçait en 2014.
Mardi: la campagne repart, avec un communiqué des Verts
Dès la publication du l'article du Midi-Libre, mardi 29 septembre 2015, le parti EELV, engagé dans la campagne pour les élections régionales, a immédiatement condamné la décision du maire Philippe Saurel dans un communiqué de presse.Le préfet a signé le permis de construire de la gare de la Mogère
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3 octobre 2015 |
Signature du permis de construire de la gare de la Mogère
Dans un communiqué du vendredi 2 octobre 2015, le préfet de l'Hérault a annoncé avoir signé le permis de construire de la gare de la Mogère.
Dernier communiqué: 04/10/2015 - Le
préfet et Philippe Saurel disent oui à la gare des
Tartuffe |
|
Toujours au sujet du permis de
construire accordé: Voir le reportage de TVSud du lundi 5 octobre 2015 (1mn 44s): le collectif, le préfet et ses talents de Tartuffe, et l'élu René Revol qui annonce le dépôt d'un recours contre le contrat de partenariat public-privé: |
Un chantier qui avait démarré sans affichage du permis de construire
Sans attendre ce feu vert, l'entreprise François Fondeville n'avait pas hésité à démarrer déjà les travaux, en toute illégalité, en terrassant et en imperméabilisant un terrain pour y installer sa «base vie», comme on peut le voir sur les photos suivantes (cliquer dessus pour agrandir): Et on parle déjà d'une faillite de la LGV Tours-Bordeaux (en
PPP)
Encore un contrat de partenariat public-privé (PPP) qui pourrait
faire faillite. Et c'est un cas unique, on en parle avant même la
mise en service de l'équipement! Il s'agit de la LGV Tours-Bordeaux.Voir l'article publié par Challenges le 30 septembre 2015.
Rappelons l'enchaînement des événements précédents:
- Il existe un projet, ancien, de LGV entre Tours et Bordeaux (le TGV Atlantique s'arrêtant actuellement à Tours)
- Le coût élevé nécessite un montage financier complexe, avec de grosses subventions par les collectivités locales situées sur le parcours, et un contrat de PPP. Le titulaire du contrat de PPP est le consortium Lisea (acronyme de LIgne à grande vitesse Sud-Europe Aquitaine), dont les actionnaires principaux sont Vinci et la Caisse des Dépôts et Consignation (également impliquée dans le PPP de la gare de la Mogère).
- Alors que le projet avance, la SNCF fait ses comptes: avec le prix élevé des péages de la LGV, et le prix limité auquelle elle pourra vendre les billets sans faire fuire les voyageurs, impossible de faire rouler tous les trains prévus. Elle réduit donc ses prévisions de trafic, et prévoit des trains très «denses» (des sièges serrés, avec peu de place pour les jambes et les bagages), desservant très peu les villes intermédiaires.
- Les villes et régions qui ont financé le projet crient au scandale: on leur a promis des dessertes. La SNCF se défend: elle n'a rien promis, c'est RFF (Réseau ferré de France, aujourd'hui SNCF Réseau) qui a promis cela, la SNCF n'est pas concernée par cet engagement.
- Les villes et régions menacent de ne pas honorer leurs engagements financiers. Certes, mais le peuvent-elles réellement?
Aujourd'hui, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, dénonce le trop faible nombre de TGV prévus pour Bordeaux (et encore, Bordeaux est la ville la plus favorisée par le projet de dessertes).
Et le magazine Challenges parle d'un possible retrait des banques qui financent le PPP, ce qui provoquerait la faillite du consortium.
Il est à noter qu'Alain Juppé connaît bien les problèmes des
financements par PPP, puisque la justice a cassé le PPP concernant
la cité administrative de Bordeaux, au motif qu'il n'y avait pas
les conditions requisent pour recourir à un PPP (notamment, pas de
complexité technique).
Le permis de construire a été affiché aujourd'hui
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8 octobre 2015 |
Aujourd'hui le jeudi 8 octobre 2015, le panneau signalant le permis de construire de la gare a été affiché sur le chantier de la gare (qui n'avait pas attendu cette étape obligatoire pour démarrer). Il indique que le permis a été signé le préfet de l'Hérault, Pierre de Bousquet, le 30 septembre 2015. Remarque: cliquez sur les images pour les agrandir.
En petit, en haut du panneau, sont affichés 2 pages de l'arrêté du préfet, qui semblent incomplètes si on en croit la dernière phrase: «Le (ou les) bénéficiaire du permis / de la déclaration préalable peut commencer les travaux après avoir:». Le titulaire n'avait donc pas compris qu'il avait l'obligation d'afficher le permis avant de démarrer les travaux?
Ces deux pages commencent par une longue liste longue de «vus», comme on peut le constater:
Démarrage des travaux
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17 octobre 2015 |
Les travaux de la gare de la Mogère ont démarré
Ces derniers jours, l'entreprise François Fondeville a démarré le gros des travaux de la gare de la Mogère: jusque là, elle s'était contenté de terrasser, imperméabiliser et installer la «base travaux», en toute illégalité puisqu'aucun affichage de permis de construire n'avait été effectué.Sur le terrain, on constate l'installation de l'avis de permis de construire (avec une étiquette qui affirme que cet affichage a été constaté par huissier de justice), ainsi que de panneaux qui guident les engins de chantier:
Pour l'instant, les travaux consistent à combler la dépression du ruisseau du Nègue-Cats, en créant un immense remblais qui va faire se rejoindre les deux points les plus élevés: la base travaux à l'ouest, et la nouvelle route de Vauguières à l'est. La zone inondable (niveau rouge) du Nègue Cats sera donc comblée par ce remblais destiné à supporter l'énorme parking nécessaire à cette gare excentrée, et le ruisseau ne disposera plus que d'une buse en béton pour s'écouler. Comme on le sait, la construction de remblais en zone inondable niveau rouge est illégale, sauf dans le cas d'infrastructures linéaires (c'est-à-dire une voie ferrée par exemple), exemption qui n'autorise évidemment pas le parking d'une gare TGV.
Saurel fait voter en catimini des travaux très coûteux par la Métropole
Au conseil de la métropole de Montpellier du mercredi 30 septembre 2015, son président Philippe Saurel a annoncé qu'il n'était pas très favorable à la gare de la Mogère, et qu'il éviterait soigneusement de s'engager dans cette voie plus qu'incertaine. Le même jour, il avait affirmé, contre toute évidence, qu'il n'avait conclu aucun accord avec le président de la CCI, André Deljarry, sur l'installation de l'école de commerce Sup de Co' dans le quartier Oz en échange d'un privilège accordé pour lui permettre de gagner miraculeusement des dizaines de millions d'euros (il est question d'augmenter le coefficient d'occupation des sols sur la parcelle actuellement occupée par Sup de Co' dans le quartier d'Alco, afin que la CCI puisse le revendre à des promoteurs pour un prix considérablement plus élevé: ce passe-droit avait jadis été vertement condamné par Saurel).Mais cette prudence feinte n'était qu'une tactique, car en fin de conseil il a fait voter deux décisions lourdes de conséquences pour la Métropole, et qui prouvent l'engagement total de Saurel pour la gare de la Mogère.
Il s'agit des points n°106 et 107 du conseil (voir l'ordre du jour en PDF), à voir car cela se fait en moins d'une minute:
L'affaire n°106 concerne la construction d'un pont sur l'autoroute A9, probablement pour la route d'accès à la gare de la Mogère, donc des travaux importants et qui ne sont utiles qu'en cas de mise en service de la gare. Mais Saurel la présente de façon mensongère, en prétendant qu'il s'agit «juste» d'une dalle construite au-dessus des piliers de la gare, en attendant de savoir si celle-ci sera construite. Eh oui, à Montpellier, les grands travaux sont votés en 20 secondes sur la base d'une présentation mensongère!
L'affaire n°107 est encore plus incertaine, mais on peut parier qu'il s'agit de la construction du pont destiné au tramway au-dessus des voies de la gare, c'est-à-dire d'un ouvrage encore bien plus considérable. L'affaire a été adoptée en quelques secondes et sans la moindre explication.
Quelques déclarations
Les déclarations se sont accumulées lors des conseils municipal
et métropolitain de Montpellier:
- Plusieurs élus ont appelé à éviter l'implantation de l'école Sup de Co' dans le quartier Oz, notamment Alex Larue (LR) au conseil de métropole du 30 septembre 2015
- Lors du même conseil de métropole, René Revol (PG, maire de Grabels) s'est réaffirmé comme un opposant farouche à cette gare et à ce quartier
- La position de France Jamet (FN) est plus difficile à cerner: le 29 septembre 2015 elle a affirmé en conseil municipal de Montpellier qu'elle était opposée à cette gare inutile et inondable (Saurel lui a répondu, mensongèrement, que la zone n'était pas inondable), tout en s'étonnant qu'on ne puisse pas trouver 8 milliards d'euros pour financer la ligne Montpellier-Perpignan. Puis le lendemain, en conseil de métropole, elle a semblé reprocher à ses confrères des autres partis de s'être exprimés sur la gare de la Mogère.
- Jacques Domergue (LR), toujours dans ce conseil de métropole, a botté en touche en affirmant qu'il aurait fallu construire une gare TGV entre Nîmes et Montpellier, sans donner son avis sur la décision à prendre aujourd'hui.
- Jean-Pierre Moure (PS, ex-président de l'ex-Métropole) a réaffirmé qu'il fallait construire la gare de la Mogère, sans réfléchir aux conséquences sinon on perdra 40 ou 50 ans. Saurel lui a indiqué qu'il était totalement en accord avec lui.
Et lors de la grand-messe du sommet franco-espagnol des villes à grande vitesse, du lundi 13 octobre 2015, on a entendu:
- une unité totale pour réclamer des financements des États pour la ligne Montpellier-Perpignan. C'était le seul point de consensus des élus.
- Saurel appeler à un important co-financement par les
collectivités locales et «pourquoi pas, par le privé»,
c'est-à-dire un nouveau PPP, alors que l'échec des PPP
précédents est déjà patent. Saurel a également souligné
l'importance des zones d'activités (il n'a pas cité la ZAC OZ
mais l'allusion était évidente).
- Damien Alary (PS, président de la région Languedoc-Roussillon), non invité alors qu'il est le principal financeur local des infrastructures ferroviaires, se plaindre de n'avoir pas été invité
- Robert Ménard (extrême-droite, maire de Béziers) affirmer que
la ligne Montpellier-Perpignan, qu'il souhaite, ne se fera pas
car l'État méprise cette région. Le président de l'Agglomération
de Béziers a la position inverse.
- Didier Mouly (divers-droite, maire de Narbonne) dénoncer les gares TGV absurdes prévues à côté de Béziers et de Narbonne, et l'arrêt prévu à Béziers de la ligne compatible avec le fret, alors que les trains de fret doivent pouvoir rejoindre la ligne TGV-fret déjà en service entre Perpignan et Barcelone. Le président de l'Agglomération de Narbonne ne partage pas ces critiques.
- Le représentant de Toulouse se féliciter de l'annonce d'une
LGV Bordeaux-Toulouse (et Bordeaux-Espagne via Dax), annonce qui
a mis en colère les élus du Languedoc-Roussillon, soudain
sensibles aux arguments exprimés en enquête publique (qui a
rendu un avis défavorable) et visiblement ignares en géographie
(tous présentant la branche vers l'Espagne via Dax comme un cul
de sac).
- Le représentant de Perpignan refuser, hors micro, le
contournement TGV de Perpignan, qui doit "détruire trois
villages". Il est favorable à une LGV Montpellier-Perpignan qui
s'arrêterait à l'entrée de Perpignan.
- Les élus français, dans leur ensemble, ne pas arriver à
choisir entre les lignes Montpellier-Perpignan et
Montpellier-Toulouse.
- Les élus espagnols, dans leur ensemble, défendre la continuité de la liaison fret Montpellier-Perpignan.
- Le maire de Gérone dénoncer l'incurie des services de l'État espagnol pour sa gare TGV (située en-dessous de la gare historique), qui a déjà été gravement inondée et dont les procédures d'urgence ne seraient même pas mises au point.
- Le représentant de Tarragone (prochain hôte de ce sommet en
2016) regretter, hors micro, l'éloignement de la gare TGV «Camp
de Tarragona», évoquer une future desserte ferroviaire de cette
gare, et souhaiter «comme tout le monde» que le TGV arrive en
centre-ville.
Des mensonges et une nouvelle rubrique «désintox»
On a entendu, plusieurs fois, Philippe Saurel, ainsi que son
prédécesseur Jean-Pierre Moure, affirmer dans des termes presque
identiques que la gare de la Mogère n'est pas en zone inondable,
alors que sa situation en zone rouge du PPRI (plan de prévention des
risques d'inondation) est indubitable.On a également entendu Saurel promettre une pause dans la création de cette gare, alors que ses décisions pour une accélération des travaux sont indubitables.
Pour cette raison, une rubrique «désintox» va être créée sur ce site, pour mettre chacun face à ses déclarations et face à ses mensonges. Dans la mode du «fact-checking» qui se développe dans les médias, la vérité sera rétablie grâce à des documents indubitables. Une version PDF sera également proposée.
Cette rubrique sera créée très prochainement, sous la forme d'un feuilleton dont les épisodes se succèderont à un rythme accéléré.
Des recours qui se multiplient
Les recours déposés par le Collectif (via les associations ATTAC Montpellier et ASSECO CFDT Languedoc-Roussillon) contre le financement par contrat de partenariat public-privé (PPP) ont reçu le soutien d'autres requérants, capables de renforcer à la fois l'intérêt à agir (préalable nécessaire à toute action devant la justice administrative) et la visibilité de ces recours. Il s'agit de:- René Revol, vice-président de la Métropole de Montpellier (Parti de Gauche) et maire de Grabels
- la FNAUT (Fédération nationale des associations
d'usagers des transports), membre de France Nature
Environnement, avec le soutien de l'association Agir Pour
l'Environnement.
Une pétition clôturée et envoyée
La pétition en ligne (clôturée) «Montpellier:
Stop à une 2e gare TGV en zone inondable»
a été signée par 3742 personnes. Elle a été envoyée aux décideurs pour leur demander d'arrêter ce projet absurde, en particulier: • au Groupe SNCF (M. Guillaume Pépy), responsable de l'ex-RFF depuis le 1er janvier 2015; • à la région «Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées» (MM. Alary et Malvy), qui financent 400 M€ du contournement TGV-fret et doivent refuser la dégradation du service ferroviaire qu'impliquerait la gare de la Mogère. => Nous avons lancé une nouvelle pétition pour interpeler les élus, candidats aux régionales de décembre 2015, etc... La nouvelle pétition =>
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Communiqué après les déclarations de Carole Delga, candidate PS à la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
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8 novembre 2015 |
Réaction du Collectif suite aux déclarations de Carole Delga
La candidate PS à la région Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon affirme, dans une interview du 6 novembre 2015 dans La Tribune / Objectif Languedoc-Roussillon, que:«La gare de la Mogère est [...] indispensable pour désengorger la gare Saint-Roch»Le collectif réagit vivement à cette contre-vérité dans ce communiqué envoyé le 8 novembre 2015.
La liste «Nouveau monde - en commun» s'engage à stopper les financements à la gare de la Mogère
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11 novembre 2015 |
Intervention de Muriel Ressiguier à notre réunion du 4 novembre
2015
Lors de notre débat public du mercredi 4 novembre 2015, à l'occasion
d'une question sur les actions encore possibles pour bloquer le
projet de gare TGV de Montpellier la Mogère, nous avons invité les
candidats à s'exprimer s'ils le souhaitaient.Muriel Ressiguier, présente dans la salle et représentant la liste «Nouveau Monde - en commun» (liste d'union des écologistes EELV, du Front de Gauche, de la Nouvelle Gauche Socialiste, et des régionalistes du Parti Occitan), nous a assuré qu'en cas de victoire sa liste s'engageait au minimum à stopper tout financement de la Région au projet. La Région est en effet un financeur non négligeable du projet.
Voir la vidéo montée par Serge Tostain suite à cette intervention:
Cliquer sur l'image pour voir la vidéo sur YouTube
L'intervention de Muriel Ressiguier commence à 1:28
NB: nous interpellons l'ensemble des candidats aux régionales, leurs réponses seront prochainement mises en ligne.
La liste «Debout La France» souhaite le retrait de la Région de la gare de la Mogère
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13 novembre 2015 |
Debout La France (le parti souverainiste de Nicolas Dupont-Aignan, anciennement «Debout La République») a déposé l'une des 11 listes validées par la Préfecture de Toulouse pour les élections régionales de la grande région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées. Sa tête de liste régionale est Damien Lempereur (un avocat de Tarbes), et sa tête de liste départementale pour l'Hérault est Michel Colas.
Sur le blog de sa branche départementale, «Debout l'Hérault», on constate que Michel Colas s'est aligné sur les positions du Collectif contre la gare de la Mogère (lire l'article du blog sur ce sujet): retrait de la région du projet, absence de saturation de la gare Saint-Roch, risques d'inondation et problèmes liés à l'artificialisation de terres agricoles pour la ZAC OZ, appel à construire l'aiguillage de Saint-Brès pour relier la gare Saint-Roch, réservation des terrains pour une éventuelle future gare située au croisement de la nouvelle ligne avec la ligne existante. Il ajoute que son parti préfère les projets utiles aux usagers plutôt que les ouvrages pharaoniques.
Sur un sujet proche, Michel Colas publie un autre article en faveur de la réalisation de la ligne 5 du tramway de Montpellier (lire l'article sur la L5). Le pouvoir de la Région est toutefois nettement plus faible sur cette question: elle peut verser une subvention si la Métropole de Montpellier réalise le projet, mais elle ne peut pas ordonner sa réalisation.
Ces deux articles traitant des transports dans la région se démarquent quelque peu des thèmes traités dans les autres articles: on y trouve une série de reportages sur l'arrivée des migrants dans les îles grecques, ou encore un article sur De Gaulle.
Le maire de Montpellier continue ses mensonges
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17 novembre 2015 |
Le 12 novembre 2015 avait lieu un débat, organisé par France Bleu, entre les principaux candidats à l'élection régionale en Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées. Ce débat peut être visionné sur Daily Motion en cliquant ici.
Lorsqu'est venu le tour du maire de Montpellier, Mr Philippe Saurel, de parler des transports, celui-ci a expliqué que les contraintes budgétaires de l'État et de la SNCF faisaient que les LGV (lignes à grande vitesse) envisagées entre Montpellier et Perpignan, et entre Montpellier (en réalité Narbonne) et Toulouse, ne se feraient pas avant au moins 2030 (voir à partir de 0:56:00 sur Daily Motion).
À ce moment, le journaliste de France Bleu Hérault, Pierre-Jean Pluvy, lui pose alors la question qui fâche: pourquoi donc construire une gare TGV au milieu de rien, en prévision d'une supposée explosion du nombre de TGV, si le modèle du tout-TGV est fini? Voici l'extrait correspondant à cette interrogation, et la réponse du maire de Montpellier:
(lien vers
le fichier vidéo; la
vidéo sur une page séparée)
Mais la réponse de Philippe Saurel est un condensé des mensonges qu'il répète depuis longtemps sur ce sujet:
1. L'équipe précédente à la Métropole avait commencé son financement à hauteur de 100 millions d'euros
=> voir aussi l'épisode
du feuilleton de désintox sur les 2 milliards
FAUX, sur le montant total: l'équipe de Jean-Pierre Moure s'était engagée sur un montant de 12 M€ pour la gare de la Mogère et 1 M€ pour la gare de Manduel (gare TGV à l'Est de Nîmes). Si on y ajoute les 67 M€ promis pour le Contournement de Nîmes et Montpellier (CNM), on arrive à 80 M€ et non 100 M€:
TROMPEUR, sur l'engagement concernant la
gare: comme on le voit sur le tableau, la Métropole
(ex-Agglomération) de Mr Moure s'était engagée pour 12 millions
sur la gare, et non sur 100 millions.
FAUX, sur le montant déjà financé:
les financements sont versés au fur et à mesure de l'avancement
des travaux, lors de l'arrivée de Mr Saurel les sommes déjà
versées pour la gare étaient inexistantes. Or tant que les sommes
ne sont pas versées, l'annulation reste possible, moyennant un
dédommagement à calculer en fonction des dépenses déjà engagées
par les autres partenaires. Lors de l'enquête publique «gare TGV»
de septembre-octobre 2014, RFF (aujourd'hui SNCF Réseau) avait
évalué le coût d'une annulation de la gare TGV à environ 10
millions d'euros.
2. Si la Métropole était sortie du projet, cela compromettait le Contournement (de Nîmes et Montpellier: le CNM)
FAUX: ceci a été clairement écrit par SNCF Réseau, devant le Tribunal administratif de Montpellier, à l'occasion de sa défense contre le recours «M.Julier contre SNCF Réseau, déclaration de projet gare TGV», d'abord en référé (mémoire du 16 mars 2015), puis sur le fond (mémoire du 5 août 2015).
Le requérant avait justement soulevé que ces financements couplés nuisaient à la possibilité d'une concertation sincère. SNCF Réseau a réfuté l'argument en écrivant noir sur blanc que, malgré ces financements couplés, il restait parfaitement possible de ne pas construire la gare de la Mogère, surtout que celle-ci n'avait pas été autorisée à la date de la signature des financements (ni de l'élection de Mr Saurel):
Extrait du mémoire
en réplique de RFF du 5 août 2015 (pages 21-22)
(pour l'ensemble du dossier contentieux: cliquez ici)
Après une telle garantie donnée par SNCF Réseau, Mr Saurel pouvait donc décider son retrait de la gare de la Mogère sans prendre le moindre risque que SNCF Réseau n'abandonne le CNM (Contournement de Nîmes et Montpellier), déjà largement avancé comme le signale SNCF Réseau dans son mémoire.
3. Si cette gare voit le jour (en l'absence des LGV), c'est une gabégie d'argent inacceptable
VRAI, mais Mr Saurel y contribue largement en accélération des dépenses de la Métropole en ce sens, voir plus bas.
4. [Mr Saurel] a accepté de ne construire que le bas de la
gare (la dalle)
FAUX, car ce n'est pas la compétence de
la Métropole: le contrat de construction de la gare
de la Mogère est signé entre SNCF Réseau et un consortium privé
nommé «SAS Gare de la Mogère», constitué notamment d'un fonds
financier luxembourgeois, du promoteur ICADE, de la Caisse des
Dépôts, et de la société F. Fondeville. La Métropole n'intervient
donc pas dans la construction de la dalle de la gare.
FAUX, car en réalité ce sont de lourds
et coûteux travaux que vient d'engager Mr Saurel:
et il s'est même permis de mentir aux conseillers du Conseil de
Métropole, leur faisant prendre des vessies pour des lanternes. À
la fin du très long conseil de métropole du 30 septembre 2015, il
les a fait voter en catimini et de façon expéditive sur ce qu'il a
présenté comme, en quelque sorte, des travaux conservatoires
permettant de laisser les fondations de la gare de la Mogère sans
la construire elle-même, attention ça va très vite:
(lien vers
le fichier vidéo; la
vidéo sur une page séparée)
Le vote des affaires n° 106 et 107 du conseil de Métropole du
30 septembre 2015 (en 44 secondes)
Or la simple lecture de l'ordre du jour montre qu'il ne s'agit nullement de la dalle de la gare:
Extrait de l'ordre du jour du conseil de métropole du 30 septembre 2015
Du reste, l'affaire n°106 concernant un pont sur l'autoroute A9 (l'histoire ne précise pas s'il s'agit de l'A9 actuelle ou de la future A9 bis), elle ne peut pas concerner la dalle de la gare comme le prétend Mr Saurel. Elle peut par contre concerner le franchissement de l'autoroute par le tramway ou par la route qui devra être construite si Saurel fait construire la gare de la Mogère et le quartier Oz.
L'affaire n°107 concerne bien une dalle sur les voies ferrée, mais il s'agit d'un «complément» et non de la dalle de base de la gare. On peut penser qu'il s'agit du pont destiné à l'extension de la ligne de tramway jusqu'à la gare de la Mogère.
Si on combine ces deux décisions, on arrive donc à plusieurs dizaines de millions d'euros (l'extension du tramway avait été chiffrée à 40 M€, et l'accès routier devrait être au moins aussi coûteux vu l'échangeur à construire sur l'actuelle autoroute A9).
En conclusion: alors que Mr Saurel feint de s'inquiéter du financement promis par son prédécesseur Jean-Pierre Moure pour la gare de la Mogère, soit 12 millions d'euros, et prétend être extrêmement prudent pour ne pas réaliser une gare dont l'inutilité saute d'autant mieux aux yeux que le nombre de TGV y arrivant sera ridiculement faible, il sort en réalité le chéquier de la Métropole de Montpellier pour plusieurs dizaines de millions d'euros.
Tout ce théâtre ne sert en définitive qu'à une seule chose, que l'on peut résumer ainsi:
Jusqu'à l'élection de décembre 2015,
Philippe Saurel ne veut pas que l'on sache qu'il s'est engagé
à fond dans la construction de la gare de la Mogère, qu'il
sait très impopulaire. Ni dans la réalisation du quartier Oz
tel que décidé sous Jean-Pierre Moure et dans le déménagement
de l'école Sup de Co' dans le quartier Oz, alors qu'il dit pis
que pendre de son prédécesseur. Ni dans les ruineux
aménagements qui accompagnent nécessairement la gare de la
Mogère (accès routiers et tramway, financés presque
exclusivement par la Métropole), qui sont bien plus coûteux
pour le contribuable local que la gare proprement dite.
La position des candidats aux élections régionales
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21 novembre 2015 |
Nous avons adressé un questionnaire aux candidats aux élections de décembre 2015 en Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées, et nous publions leurs réponses, leurs déclarations ou leurs actes à propos de la nouvelle gare TGV, dans la rubrique «ACTUS». Cliquez sur le tableau ci-dessous pour y accéder.
Michaël Delafosse favorable à la gare TGV: nous lui répondons
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23 novembre 2015 |
Dans la Gazette de Montpellier du 19 novembre 2015, Michaël Delafosse, qui fut adjoint à l'urbanisme à Montpellier, explique que «la gare de la Mogère est indispensable».
Pourtant, il avait précédemment dit que l'extension du tramway
jusqu'à la gare de la Mogère n'était «pas prioritaire», et
que la réalisation de la ligne 5 était plus importante. Au diable
la cohérence! Il réaffirme sa position, pour la gare et contre le
tramway, sans préciser s'il veut construire une gare TGV qui ne
sera utilisée par personne, ou bien s'il veut forcer des masses
d'usagers à subir deux transbordements (par bus puis par tramway)
lorsqu'ils débarquent à la gare de la Mogère.
René Revol a déposé son recours contre le contrat de partenariat public-privé (PPP) de la gare de la Mogère
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26 novembre 2015 |
René Revol, le maire de Grabels (Parti du Gauche), et vice-président de la Métropole de Montpellier chargé de l'eau et de l'assainissement, a déposé un recours au tribunal administratif de Montpellier contre le contrat de partenariat public-privé (PPP) de la gare de la Mogère. Le Midi-Libre du 26 novembre 2011 et la Marseillaise de l'Hérault du même jour citent la conférence de presse tenue la veille par René Revol, en compagnie de son avocat Maxime Rosier, et de Christian Dupraz (EELV), candidat comme Mr Revol aux prochaines élections régionales (liste «Nouveau Monde» EELV-FdG).
Ce contrat de PPP, signé entre SNCF Réseau (ex-RFF) et la SAS Gare de la Mogère (consortium comportant entre autres ICADE, F.Fondeville, la Caisse des Dépôts, et un fonds luxembourgeois possédant la majorité absolue du capital), a déjà été attaqué par deux associations membres du Collectif anti gare de la Mogère: ATTAC Montpellier et ASSECO CFDT Languedoc-Roussillon. René Revol avait déjà annoncé qu'il allait déposer un tel recours.
Cette action contentieuse donne un poids symbolique à cette action: il est rare qu'une décision d'une collectivité locale soit attaquée par l'un de ses propres vice-présidents. Elle donne également une force juridique à l'action, car la jurisprudence considère qu'un élu d'une assemblée délibérative possède nécessairement l'«intérêt à agir» pour contester une décision qui engage les moyens de cette assemblée (or la Métropole finance une partie du projet), tandis que cet «intérêt à agir» est souvent plus difficile à démontrer pour des associations.
Remarque: le Collectif anti gare de la Mogère a également fait appel à Maxime Rosier pour attaquer le PPP. Il s'agit d'une coïncidence: nous avons sélectionné Me Rosier pour sa compétence dans ce type de contentieux, et pour sa capacité à nous représenter (beaucoup d'avocats compétents en droit public ne peuvent représenter les opposants aux projets de collectivités locales, car ils sont déjà en contrat avec celles-ci: les règles de déontologie de la profession le leur interdisent).
Participation à la manif «pour le climat», censurée par le Préfet
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29 novembre 2015 |
Dimanche 29 novembre 2014, à la veille de l'ouverture du 21e sommet mondial pour le climat (COP21), les associations s'étaient donné rendez-vous.
Mais suite aux attentats de Paris, le gouvernement (et en son nom, le préfet de l'Hérault, Pierre de Bousquet de Florian) a interdit toute manifestation d'opinion. Il a autorisé les manifestations commerciales, sportives (c'était le semi-marathon de Montpellier), musicales, etc...
Néanmoins, 1000 personnes environ se sont réunies, pour défendre à la fois le climat et la démocratie. L'affluence, bien sûr, a été réduite à cause de l'interdiction par le gouvernement, et aussi à cause d'une erreur sur l'horaire annoncé (erreur semble-t-il commise par la société américaine Avaaz, spécialisée dans les pétitions en ligne). L'interdiction et la quasi-absence de policiers n'a pas empêché que tout se déroule normalement.
France 3 Languedoc-Roussillon a diffusé un sujet le soir même.
L'urbanisation folle est accusée |
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Banderoles devant la préfecture
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Chaîne humaine rue de la Loge
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Retour sur la Comédie
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Sortie du 3e numéro de désintox: le quartier Oz et sa surface, et l'affaire Sup de Co
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30 novembre 2015 |
Comme promis, le n°3 du feuilleton désintox porte sur le quartier Oz et l'affaire du déménagement de l'école Sup de Co sur la ZAC Oz 1.
=> Lire l'épisode n°3.
Les élections régionales, entre les deux tours
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10 décembre 2015 |
Communiqué de presse envoyé le jeudi 10 décembre 2015
Cliquez ici pour lire notre
communiqué.
4 listes qualifiées, et une fusion «technique»
Le 13 décembre 2015, 2e tour des élections régionales, les électeurs auront le choix entre 3 listes:- Une liste fusionnée entre les deux tours, «Notre sud en commun», issue de:
- La liste PS, «Notre sud», de Carole Delga (24,4%)
- La liste EELV-FdG, «Nouveau monde en commun»,
de Gérard Onesta (10,3%)
La fusion a été faite en proportion des scores du 1er tour: 70% de candidats pour Delga et 30% pour Onesta. Elle ne modifie donc pas l'équilibre entre élus PS et élus EELV-FdG.
- La liste FN, «Front national», de Louis Aliot (31,8%)
- La liste LR (ex-UMP), «Je m'engage», de Dominique Reynié (18,8%)
À noter que Philippe Saurel (divers), grand défenseur de la gare de la Mogère, n'a fait que 5,002%.
L'abstention a été de 47,8%, et avec les votes blancs et nuls,
seuls 49,8% des électeurs ont voté pour une liste.
Pas d'engagement sur la gare de la Mogère
- La liste fusionnée Delga/Onesta a un désaccord sur ce
point:
- Carole Delga s'est prononcée en faveur de la gare de
la Mogère avant le 1er tour, nous
lui avions d'ailleurs répliqué car ses arguments étaient
totalement erronés.
Depuis la fusion, elle n'a pas changé d'avis. Elle promet des «États Généraux du rail» (France Bleu Hérault, jeudi 10 décembre 2015 à 7h50), après le 2e tour, pour réévaluer ce projet ainsi que les autres projets ferroviaires. Mais elle signale qu'elle reste favorable au projet, et ne promet nullement un moratoire en attendant les conclusions de ces «États Généraux du rail». En bref: elle veut terminer la gare de la Mogère, et ensuite seulement lancer un débat.
À noter toutefois que Carole Delga n'a aucune chance d'obtenir la majorité absolue des sièges avec la liste PS uniquement: il faudrait pour cela qu'elle dépasse les 62% au 2e tour, ce qui est irréaliste.
- Gérard Onesta s'est dit totalement opposé à cette
gare, et aux financements de la région pour ce projet inutile.
Il a participé à des actions sur le site même. Les partis
associés dans sa liste (EELV et le FdG) sont opposés depuis
longtemps à cette gare.
Depuis le 1er tour, il a parlé de «fusion technique» ou de «jonction»: selon lui, les listes s'unissent pour gagner face au FN arrivé en tête, mais elles n'ont pas résolu leurs désaccords. Onesta a par exemple déclaré à la Marseillaise de l'Hérault:
« Vos désaccords comme la gare TGV à Montpellier sont donc passés au second plan ?
On n'avait pas le choix. Sinon on se serait retrouvés avec un Béziers puissance mille. En faisant jonction, nous sommes en tête à la mi-temps devant le FN. Dès dimanche soir, Carole Delga m'a appelé en me disant : il faut partir sur de nouvelles bases, de nouvelles pratiques, une nouvelle gouvernance. C'est exactement ce que l'on a défendu avec notre charte éthique et démocratique.»
- La liste FN de Louis Aliot est favorable à cette gare, comme il l'a dit au journal «20 Minutes» (article du 10 décembre 2015 mis à jour le 11 décembre). Il promet de poursuivre les financements de la gare par la Région, et explique «Les engagements sont les engagements» (ce qu'il ne dit pas pour d'autres types d'engagements pris par ses adversaires!).
«Les engagements sont les engagements»
On pourrait pourtant citer beaucoup de sujets sur lesquels le FN souhaite se détacher des engagements pris par les pouvoirs en place!
Jusque là, le FN a pris des positions incohérentes. Notamment sa représentante locale à Montpellier, France Jamet, a parfois dénoncé une gare inondable, mais a également souvent critiqué les militants ou les élus d'autres partis qui s'opposent à cette gare.
- La liste LR (ex-UMP) de Dominique Reynié n'a pas non
plus exprimé de position officielle sur la gare de la Mogère,
mais elle est favorable à la gare de la Mogère puisqu'on lit
dans le journal «20 Minutes» (article
du 10 décembre 2015 mis à jour le 11 décembre), que selon
Marc Ivaldi (LR), n°7 en Haute-Garonne:
«La gare permettrait d’accroître le nombre de dessertes et l’accessibilité, et permettrait une complémentarité avec la gare St-Roch. Et tous les éléments de réussite économique du quartier sont là. Je ne comprends pas réellement l’opposition de toutes ces associations…».
Qu'il s'agisse du FN ou de LR, l'absence de positionnement sur ce projet (ils n'ont pas répondu à nos questions), pourtant lancé par des élus socialistes et donc par des adversaires politiques, indique à l'évidence qu'ils n'envisagent pas d'arrêter ce projet.
Une passion partagée pour les lignes TGV
Toutes les listes sont favorables à la ligne Montpellier-Perpignan, malgré son coût élevé:
- Gérard Onesta la veut à 250 km/h et compatible avec le fret
(c'est déjà le cas de la ligne Barcelone-Perpignan et du
contournement de Nîmes et Montpellier), afin de réduire le coût,
d'améliorer l'efficacité, et de permettre son équilibre
financier.
NB: un autre argument pour la compatibilité avec le fret est le risque de submersion marine de la ligne actuelle.
- Carole Delga la veut à 300 km/h et partiellement
incompatible avec le fret. Mais elle veut d'abord la LGV
Bordeaux-Toulouse (sur laquelle est prévue une autre gare
excentrée, près de Montauban), et elle veut aussi une LGV
Montpellier-Toulouse. Elle compte sur l'Europe pour financer le
tronçon Montpellier-Perpignan, qui fait partie du réseau
européen de transports (le tronçon Montpellier-Toulouse et les
gares TGV excentrées n'en font pas partie et n'ont pas accès aux
financements européens).
- Louis Aliot la veut, sans préciser de quel type. Mais
il veut d'abord une LGV Montpellier-Toulouse. Il s'oppose au
projet de LGV Bordeaux-Dax (vers l'Espagne via la côte basque).
Il compte sur l'Europe pour financer ces projets (mais s'oppose
à l'Europe).
- Dominique Reynié la voudrait également, mais pense que
son financement est irréaliste.
Des positions diversifiées sur d'autres questions ferroviaires
- Gérard Onesta veut favoriser le transport
ferroviaire (pour ses vertus écologiques, par rapport à la
voiture et au camion)
- Carole Delga veut également développer le transport ferroviaire («investir dans le ferroviaire, c'est investir dans le BTP»)
- Louis Aliot et Dominique Reynié s'opposent tous
les deux aux tarifs «à 1€», défendent des tarifs sociaux sous
conditions de ressources, promettent de développer le réseau
routier, et annoncent une répression accrue de l'insécurité dans
les trains et les gares avec un développement de la police
ferroviaire.
Après les élections régionales: nous appelons à un moratoire
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recueil 4e trimestre 2015 |
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16 décembre 2015 |
Le résultat des élections régionales
La page dédiée aux élections régionales de décembre 2015 reste accessible.
Les questions ferroviaires, qui sont l'un des grands domaines de compétence des régions, ont fait une entrée fracassante dans le débat, d'autant plus à l'occasion de la fusion entre la liste de Carole Delga (PS, PRG), favorable à la gare de la Mogère, et la liste de Gérard Onesta (EELV, Front de Gauche, régionalistes), hostile à cette gare.
La liste fusionnée Delga-Onesta a gagné les élections de décembre 2015 avec 45% des votes exprimés, et remporte 93 sièges. Mais les élus issus de la liste PS-PRG de Carole Delga n'ont pas la majorité absolue, avec 66 sièges (la majorité absolue est à 80 sièges), et il semble donc que les transactions entre le PS, EELV et le FdG pour la participation à l'exécutif régional tournent à fond.
La liste de Philippe Saurel, président de la Métropole de
Montpellier, a obtenu 5,002% des voix au 1er tour, ce qui lui
permet d'être d'extrême justesse remboursé de ses dépenses de
campagne. Ce score lui permettait également de fusionner avec une
liste ayant fait plus de 10%, mais aucune liste de lui ayant
proposé de fusionner (Carole Delga et Gérard Onesta ont affirmé de
même pas avoir évoqué la question pendant leur négociation), il
n'était pas présent au 2e tour ni dans le conseil régional élu.
Avec l'annonce des États généraux du rail, nous appelons à un moratoire sur les travaux
Carole Delga a promis, entre les deux tours des élections régionales, l'organisation d'«États généraux du rail», pour faire le point sur les différents projets ferroviaires qui font débat, dont bien sûr la gare de la Mogère.
Dans un communiqué du 15 décembre 2015, nous appelons à un moratoire sur les travaux de la gare de la Mogère, dans l'attente que ces États généraux se tiennent et que le débat aboutisse à des conclusions. Nous pensons qu'un débat doit permettre de prouver l'absence de pertinence de cette gare, et l'intérêt à abandonner le projet.
Nous appelons par la même occasion le président de la Métropole
de Montpellier à profiter du vote sur les orientations
stratégiques du «Schéma directeur des mobilités» de la
Métropole, au conseil de Métropole du mercredi 16 décembre 2015,
pour donner un coup de frein en ne faisant pas voter une texte qui
inclurait la gare de la Mogère et son raccordement au réseau de
travaux dans ce schéma directeur.
Schéma directeur des mobilités: Saurel envisage le désengagement de la Région
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20 décembre 2015 |
Le point n°8 du conseil de Métropole de Montpellier du mercredi 16 décembre 2015 était consacré aux orientations stratégiques du «schéma directeur des mobilités» (anciennement «schéma directeur des transports») de la Métropole, c'est-à-dire à la politique des transports urbains. Nous avions appelé son président, Philippe Saurel, à se saisir de l'occasion pour ne pas inclure la gare de la Mogère dans un tel schéma directeur.
Ce point a occupé le conseil de Métropole pendant plus d'une
heure et demie.
La discussion commence par un long exposé (30 minutes) d'Isabelle Gianiel, vice-présidente en charge des transports, à partir du temps 2:03:52. S'ensuivent de nombreuses interventions des conseillers métropolitains, au sujet de la ligne 5 du tramway, de la gare de la Mogère, et d'autres questions.
Le président de la Métropole, Philippe Saurel, fait une
réponse de 10 minutes à partir du temps 3:18:50, sur la
ligne 5 du tramway et sur la gare de la Mogère. Certaines de ses
affirmations étaient déjà connues, comme sa supposée prudence sur
la gare de la Mogère (qui ne l'a pourtant jamais empêché de signer
toutes les décisions nécessaires à la réalisation de cette gare et
de la ZAC Oz), et sa douteuse affirmation concernant la
réalisation de la gare uniquement jusqu'à la dalle au-dessus des
voies.
Mais on relève une inflexion intéressante dans le discours de
Philippe Saurel: il évoque désormais clairement la possibilité que
la nouvelle Région cesse ses financements à la gare de la Mogère
et décide de revoir ses projets. Il considère aujourd'hui que les
conséquences pour la Métropole ne seraient pas trop graves («nous
n'en serions qu'handicapés légèrement»), grâce à la prudence
de son président. Et de façon intéressante, sa demande est que la
Région compense un éventuel désengagement de la gare de la Mogère
par des engagements sur d'autres projets à Montpellier et en
Languedoc-Roussillon, par exemple sur la ligne 5 du tramway.
Le Collectif se réjouit du «moratoire» proposé par Carole Delga et Gérard Onesta sur les projets ferroviaires contestés
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22 décembre 2015 |
L'accord de majorité publié le 21/12/2015, signé entre le PS et les écologistes pour diriger la grande région Languedoc-Roussillon / Languedoc-Roussillon, comporte un petit chapitre consacré au secteur ferroviaire:
3 - Aménager le territoire au travers du rail
Le rail est structurant en Languedoc Roussillon Midi Pyrénées. Il a souvent fait division, il doit désormais "faire région" dans le cadre d’un service public renforcé. Des États Généraux du Rail seront convoqués au premier semestre 2016 pour qu’ensemble, usagers, salariés, financeurs, entreprises et élu-es étudient - sans tabou - les dossiers, et décident d’un grand schéma régional garantissant l’attractivité et l’égalité de nos territoires, le développement des trains du quotidien, la grande vitesse, une meilleure prise en compte du fret et de l’inter-modalité ainsi que des tarifs accessibles à tous.
Dans l'attente des conclusions prochaines de ces États Généraux, nous proposons un moratoire sur les financements régionaux sur les projets faisant débat, tout en permettant le lancement des travaux pour les investissements ferroviaires pour lesquelles des études consensuelles ont été menées.
Le Collectif contre la gare de la Mogère s'est réjoui de cette annonce prometteuse dans un communiqué du 22/12/2015.
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